Louis Vuitton pointé du doigt par la Joan Mitchell Foundation.
Publié le par Journal du Luxe
La maison de couture aurait-elle illégalement utilisé des oeuvres d'art dans l'une de ses dernières campagnes publicitaires ? C'est en tout cas ce qu'affirme le comité dédié à la gestion de l'héritage culturel de l'artiste, disparue en 1992.
De l'exposition à la campagne publicitaire
Alors que la Fondation Louis Vuitton met actuellement à l'honneur la peintre Joan Mitchell dans le cadre de l'exposition Monet - Mitchell, la Joan Mitchell Foundation (JMF) s'étonne de l'utilisation de certains tableaux à des fins promotionnelles.
En effet, dans une récente série de clichés publicitaires pour Louis Vuitton, l'actrice Léa Seydoux pose, sac Capucine au bras. Derrière elle, des oeuvres signées par la peintre américaine. Par le biais d'un communiqué paru en début de semaine, la JMF indique pourtant ne pas avoir donné son accord pour la reproduction et l'utilisation de ces toiles, stipulant avoir rejeté par écrit les différentes demandes formulées par la maison de luxe l'année dernière. Un refus motivé par "une politique de longue date selon laquelle les images des œuvres de l'artiste ne doivent être utilisées qu'à des fins éducatives" précise la JMF.
Malgré cette fin de non-recevoir, l'entité dénonce la reprise d'"au moins trois oeuvres" dans la campagne : "For A Little While", "Quatuor II for Betsy Jolas" et "Edrita Fried". S'estimant "très déçue que Louis Vuitton fasse preuve d'un tel mépris pour les droits d'une artiste et exploite son Œuvre à des fins financières", la Joan Mitchell Foundation demande le retrait immédiat des visuels reprenant les tableaux sus-cités et ce, aussi bien sur les supports digitaux qu'imprimés. Dans le cas contraire, la fondation, dont le siège se situe à New York, se réserve le droit d'intenter une action en justice contre la maison.
Pour l'heure, ni la maison Louis Vuitton, ni le groupe LVMH, propriétaire de la griffe, n'ont pas commenté publiquement l'affaire.