L’automobile de luxe, face à un nouveau paradoxe

Publié le par Journal du Luxe

Les plus grandes marques automobiles de luxe ont présenté leurs nouveaux modèles à l’occasion de l’édition 2014 du Mondial de l’automobile de Paris. Révélant des modèles de prestige, ces grandes enseignes sont aujourd’hui nombreuses à vouloir augmenter le rythme de leurs productions ultra luxe.

 

Demandes en hausse pour les automobiles ultra luxe

Aujourd’hui, les automobiles ultra luxe représentent un marché de niche, équivalant à seulement 0,1 % ou 0,2% du marché de l’automobile mondial. S’adressant à une catégorie de clients particulièrement restreinte, ce secteur progresse cependant plus rapidement que les autres.

Des fabricants automobiles tels que Bentley, Lamborghini ou encore Rolls Royce ont enregistré des ventes records l’année passée et seront normalement amenés à poursuivre leur croissance dans les mois à venir.

Si l’accroissement des ventes se révèle bénéfique pour le chiffre d’affaires de ces grands constructeurs, ceux-ci sont désormais confrontés à une problématique de taille, liée aux valeurs véhiculées par leurs produits. Les voitures appartenant à la catégorie de l’ultra luxe, telles que l’Asterion, le nouveau bolide de Lamborghini présenté récemment au Mondial de l’Automobile, transmettent une image de rareté. Ces engins sont considérés comme prestigieux, exclusifs et presque uniques au monde.

« Si on produit trop, on commence à détruire la valeur de la marque et donc à tuer le rêve qui y est associé, car on n’achète pas une Lamborghini parce qu’on a besoin d’une voiture mais parce qu’on souhaite qu’un rêve devienne réalité », affirme Stephan Winkelmann, à la tête de l’enseigne italienne.

La notion d’exclusivité inhérente à l’ultra luxe, essentielle dans le processus d’achat du client,  pourrait tendre à disparaitre avec l’augmentation des productions.

 

bentley mondial auto 2014

 

Augmentation des productions pour les véhicules ultra luxe

Malgré le paradoxe créé par l’augmentation des demandes de voitures d’exception pour les constructeurs automobiles de luxe, la plupart des acteurs influents du milieu ne souhaitent pas ralentir leurs productions.

Thorsten Müller-Ötvös, PDG de Rolls Royce, espère écouler 4 000 unités d’ici la fin de l’année. Grâce à des modèles produits en éditions limitées, à l’image du Phanton Metropolitan disponible en seulement 20 exemplaires, la griffe britannique espère conserver un aspect exclusif. Par ailleurs, les clients doivent attendre au moins quatre mois avant de recevoir leur véhicule, un critère contribuant à augmenter la valeur de la réception du bolide.

D’autres marques, telles que Ferrari, souhaitent néanmoins conserver un rythme de production mesuré afin d’assurer la rentabilité de l’enseigne. Par ailleurs, la griffe au cheval cabré ne souhaite pas accroître sa vente d’unités afin de ne pas affaiblir la valeur des ventes de ses véhicules d’occasion.

 

Afin de conserver le prestige émanant de leur véhicule ultra luxe, les plus grands constructeurs automobile rivalisent d’imagination afin de travailler le design de leurs créations et de leur apporter un grand nombre d’innovations techniques.

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