Les touristes chinois continuent de fuir le luxe
Publié le par Journal du Luxe
Le bilan des achats des produits de luxe par les touristes chinois reste négatif. Le marché a enregistré une nouvelle baisse de ses ventes en avril 2016.
Achats des touristes chinois : la chute se poursuit
Après le triste record des achats de produits de luxe par les touristes chinois en mars 2016 (-23%), la tendance s’accentue en avril. Le rapport publié par Global Blue, spécialiste de la détaxe, affiche de nouveau une chute de 18,5%.
En cause, la répercussion des attentats de Paris et Bruxelles dans les esprits des touristes étrangers. Leurs achats ont diminué de 15% en mars 2016 et plus particulièrement ceux des clients chinois qui représentent un tiers des revenus du marché mondial du luxe.
Les dépenses des touristes asiatiques ont une nouvelle fois diminué à hauteur de 23,8% en Europe et de 12,7 % en Asie-Pacifique. Même constat en France avec une chute de 23%, au Royaume-Uni (-10,3%) et en Allemagne (20,3%).
Le marché du luxe en Italie a un peu moins souffert (-7,8%). En cause la préférence des touristes pour venir visiter les terres de De Vinci plutôt que celles de Molière après les attentats de novembre 2015.
Une préférence pour l’achat de produits de luxe en Chine
Outre les attentats, la baisse des ventes de produits de luxe par les touristes chinois est également liée à des facteurs économiques propres à l’Empire du Milieu.
D’une part, les maisons de luxe s’attellent à réduire les écarts de prix entre la Chine et l’Occident. L’objectif étant de lutter contre le marché gris et la méthode « daigou ».
Une tendance qui incite les clients chinois à effectuer leurs achats sur place ou en passant par cette méthode illégale qui pousse l’État chinois à appliquer une taxe de 30% sur l’importation des produits de luxe.
Les ventes de produits de luxe seraient donc amenées à s’effectuer directement en Chine de par la réduction des écarts de prix. C’est en tout cas ce qui ressort de l’analyse du cabinet Bain & Co qui prévoit un nouveau resserrement de l’écart des prix à hauteur de 20% en 2016.