Dolce & Gabbana : la perte d’exploitation du groupe atteint 13 millions d’euros
Publié le par Anaïs Clavell
La société italienne dévoile une perte d’exploitation importante de 13 millions d'euros au cours de l'exercice fiscal qui s'est achevé en mars. En cause ? Des investissements importants dans le retail ainsi que dans sa division beauté.
Un chiffre d’affaires en hausse de 17% à 1,87 milliard d'euros
Dans un contexte de ralentissement du marché du luxe, Dolce & Gabbana Holding annonce que sa perte d’exploitation s’est considérablement creusée, atteignant les 13 millions d’euros. En comparaison, la perte plafonnait à 1 million d’euros l’année précédente.
La marque de luxe italienne, créée en 1985 par Domenico Dolce et Stefano Gabbana, a expliqué avoir intensifié ses investissements financiers pour développer encore davantage son réseau de boutiques. La maison de couture ouvrira en effet prochainement 12 nouveaux magasins aux États-Unis, dont le 695 Madison Avenue à New York, adresse mythique anciennement occupée par Hermès, qui jouit de plus de 2000 mètres carrés. Par ailleurs, le groupe subit encore l’internalisation de sa division beauté, suite à la fin de son contrat avec Shiseido en 2022.
Pour autant, la prise en main de ses cosmétiques a aussi été un moteur de croissance. D’après Reuters, la griffe a enregistré une hausse de 17 % de son chiffre d'affaires sur cette année fiscale, à 1,87 milliard d'euros.
Dans le détail par région, c’est en Europe que les résultats ont été les plus encourageants pour la marque, avec une croissance de 6% par rapport à l’année précédente. En revanche, les ventes sur le marché américain ont baissé de 13%.
Dolce & Gabbana prêt à ouvrir son capital
Dynamique et prolifique en matière de collaborations et projets, Dolce & Gabbana annonçait cet été vouloir prochainement ouvrir son capital et entrer en bourse. "Nous sommes désormais prêts à envisager l'ouverture de notre capital à des tiers par le biais d'une cotation ou d'autres instruments financiers", déclarait Alfonso Dolce, PDG de l’entreprise, dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera. Il détaillait pour l'occasion la stratégie du groupe : "Nous avons choisi d'accorder moins d'attention à la nouvelle clientèle jeune de passage et de travailler davantage pour un consommateur plus mature, même jeune" qui est "attiré par la qualité du produit et sa dimension éthique". La proposition d'entrée en bourse n'a, pour le moment, pas aboutie.