Richemont enregistre un chiffre d’affaires en baisse de 1% au premier trimestre
Publié le par Anaïs Clavell
Le groupe de luxe, propriétaire notamment des maisons Cartier, Van Cleef & Arpels, et Montblanc, vient de dévoiler ses résultats trimestriels : il affiche une baisse de 1% de son chiffre d’affaires, à près de 5,3 milliards d'euros, freiné par l'Asie-Pacifique.
Difficultés en Chine et croissance au Japon
À chaque fin de trimestre, le groupe Richemont publie ses résultats financiers. Pour la première fois depuis plusieurs mois, ces derniers sont négatifs. D’après le communiqué, le géant du luxe a subi une baisse de 1% entre avril et fin juin. L’entreprise précise pour autant que ce chiffre est à relativiser car il est calculé selon le taux de change réel : en revanche, "à taux de change constants, les ventes du trimestre clos le 30 juin 2024 ont augmenté de 1 % pour atteindre 5,3 milliards d'euros, après une croissance de 19 % au cours de la même période de l'exercice précédent, démontrant la résilience du Groupe dans un environnement macroéconomique et géopolitique toujours incertain", nuance Richemont.
Une croissance fragile liée aux difficultés du marché dans la région Asie-Pacifique. Les ventes du groupe y ont reculé de 18% en monnaies locales et de 19% une fois converties en euros, tirées par le bas par la Chine, Hong Kong et Macao où les ventes ont atteint -27%. Un déclin que le groupe explique par "le faible niveau de confiance des consommateurs", confirmé par le dernier rapport de Bain et Altagamma qui fait état d’un ralentissement de la consommation des biens de luxe en Chine en 2024, avec des projections de croissance à un chiffre sur 2024 (versus un taux de 12% en 2023).
A contrario, dans toutes les autres régions du monde les ventes du groupe sont en net progression : en Europe, Richemont enregistre +5% de croissance, dans les Amériques +10%, au Moyen-Orient Afrique +8%. La plus forte croissance régionale des ventes est observée au Japon avec +59%.
Dans le détail des départements, ce sont les ventes en joaillerie, plus grosse division du groupe, qui ont le mieux progressé : 4% en monnaies locales, et 2% une fois converties en euros, à 3,6 milliards d'euros. Ce qui a permis d’atténuer le repli de l’horlogerie, qui a accusé une baisse de 13% en monnaies locales et 14% en euros à 911 millions d'euros.
Après les résultats financiers décevants publiés par Burberry ce lundi, le monde du luxe connaît visiblement un ralentissement global de sa croissance.