Pernod Ricard se sépare d'une grande partie de ses vins étrangers
Publié le par Anaïs Clavell
Le groupe Pernod Ricard annonce vendre ses vins étrangers aux investisseurs australiens Accolade Wines. L’objectif : renforcer son investissement sur ses références premium.
Des vins australiens, néo-zélandais et espagnols concernés
Le géant français des vins et spiritueux a annoncé ce mercredi dans un communiqué vendre une grande partie de son portefeuille de vins étrangers à la société australienne Accolade Wines. Les marques concernées sont les australiennes Jacob’s Creek, Orlando et St Hugo, les néo-zélandaises Stoneleigh, Brancott Estate et Church Road ainsi que les espagnoles Campo Viejo, Ysios, Tarsus et Azpilicueta. L’ensemble représente un volume annuel de 10 millions de caisses de 9 litres.
Une importante transaction - au montant resté secret - et dont la finalisation "reste soumise aux conditions habituelles, notamment à l’obtention des autorisations réglementaires, et devrait intervenir au deuxième semestre 2025", précise le groupe.
Le numéro deux mondial des spiritueux occidentaux détaille sa stratégie : "cette cession permettra à Pernod Ricard de renforcer sa stratégie de premiumisation et de se concentrer sur son portefeuille de marques Premium de spiritueux et de champagnes, moteur de sa croissance."
Propriétaire des whiskies Chivas, du cognac Martell ou encore des champagnes Mumm et Perrier-Jouët, le groupe Pernod Ricard draine en effet le principal de ses revenus grâce à ses références premium, la division vin ne représentant que 4% de son chiffre d’affaire global. Il conserva tout de même ses étiquettes de vin français, américains, mais aussi argentines et chinois.
Face à une consommation en baisse, le marché du vin et des spiritueux est devenu très compétitif. "Les nouvelles générations ont modifié et élargi leurs habitudes, passant du vin à la bière, aux spiritueux et aux boissons sans alcool. La production est en berne, contraignant les producteurs à se disputer les parts de marché entre eux", expliquait récemment David Pearson, spécialiste du vignoble californien, au Figaro.
Un contexte difficile subi par le groupe Pernod Ricard, qui, après deux années de forte croissance, a publié en avril un chiffre d’affaires en baisse au troisième trimestre de son exercice décalé, avec -2% à 2,35 milliards d'euros.