Hermès : une poussée de croissance au 4ème trimestre 2020.

Publié le par Journal du Luxe

Avec un chiffre d’affaires en augmentation de +15,6% entre octobre et décembre 2020, la maison de luxe vient confirmer sa reprise économique amorcée en milieu d’année.

Une baisse de -6% en 2020.

Au fil d’une année fragilisée par la crise du Covid-19 et le gel des flux touristiques, Hermès aura su maintenir le cap. Selon ses derniers résultats dévoilés ce 19 février, la griffe parisienne a ainsi enregistré en 2020 un chiffre d’affaires en déclin de -6% à taux constants, à 6,38 milliards d’euros. Un résultat modéré, témoin d’une résistance à mettre en perspective avec un troisième trimestre placé sous le signe de la reprise (+7%), suivi d’un quatrième trimestre en escalade de +15,6%.

« La solidité de nos résultats traduit à la fois la désirabilité de nos collections et l’agilité de notre modèle artisanal. Je suis fier du travail accompli par l’ensemble des collaborateurs d’Hermès, qui ont su faire preuve de courage, de solidarité et d’engagement, et je remercie nos clients de leur fidélité partout dans le monde. »

Axel Dumas, Gérant d’Hermès.

L’Asie, premier moteur de croissance.

Au détail, à l’issue de l’année écoulée, Hermès affiche une légère baisse de son chiffre d’affaires en boutiques (-2%), pondérée par une reprise de +21% au quatrième trimestre sur ce canal de distribution. Alors que le groupe s’adaptait récemment au boom des usages digitaux en période de distanciation sociale en installant son offre Beauté sur le géant du e-commerce chinois Alibaba, le déploiement de sa nouvelle plateforme de marque en Asie a également « confirmé le succès des ventes en ligne » dans cette zone géographique, de même que dans le reste du monde. Hermès n’a cependant pas communiqué précisément sur la part exacte du canal online dans ses résultats globaux.

En 2020, l’Asie – hors Japon – a par ailleurs confirmé son statut de marché driver de croissance avec +14% de ventes, dont un boom de +47% enregistré au quatrième trimestre porté par la rénovation et l’extension du réseau de magasins en brick and mortar et un rapatriement des achats au niveau local. De son côté, l’Amérique a enregistré une décroissance annuelle de -21% quasiment similaire à celle de l’Europe (-20%), alors que la France s’établit à -29%.

Des effectifs à la hausse.

Récemment récompensée pour sa capacité à créer de l’emploi sur le territoire, le groupe a cette année augmenté ses effectifs de 1.183 personnes, notamment via l’intégration de son fournisseur J3L.

Les 16.600 employés Hermès – qui bénéficieront cette année d’une prime de 1.250 euros « pour leur engagement et leur contribution aux résultats » – seront rejoint par de nouveaux collaborateurs dans les mois à venir avec les ouvertures annoncées des maroquineries de Guyenne (Gironde) et de Montereau (Seine-et Marne). En 2022, un atelier sera également inauguré à Louviers (Eure), suivi d’un site dans les Ardennes en 2023, puis en Auvergne. Autant d’initiatives destinées à booster la production et soutenir ainsi la demande pour les produits de maroquinerie-sellerie, en hausse de +18% sur le dernier trimestre 2020.

En termes de perspectives, la maison – tout comme LVMH et Kering – fait part d’un contexte épidémique « difficile à évaluer ». « 2021 se fera sous le signe de l’Odyssée, souligne Hermès dans un communiqué, expliquant « continuer son voyage avec confiance, affrontant les incertitudes du monde, fidèle à son identité. »

par Journal du Luxe