Pourquoi le British Fashion Council annule l’édition de juin de la London Fashion Week
Publié le par Anaïs Clavell
Le British Fashion Council annonce renoncer à l’édition de juin 2025 de la Fashion Week de Londres. Une décision qui s’inscrit dans une volonté de réinventer le format et le positionnement de l’événement.
La London Fashion Week remplacée par un showroom parisien
Le British Fashion Council (BFC) a confirmé ce vendredi via son compte Instagram l’annulation de l’édition estivale de la London Fashion Week. En remplacement, le BFC annonce que les marques présenteront leurs collections lors d’un showroom mode prévu du 26 juin au 1er juillet… À Paris.
Ce salon commercial, sans défilé, a pour vocation de maximiser les retombées économiques : "Il permettra aux créateurs de générer des ventes et développer leurs réseaux avec les médias internationaux en dehors de l'environnement d'un défilé, renforçant ainsi notre engagement à offrir des opportunités commerciales vitales aux créateurs britanniques", a déclaré Caroline Rush, la directrice générale sortante du BFC, dans Vogue Business.
Lancée en 2012 sous le nom London Collections: Men, la session masculine de la Fashion Week londonienne avait su attirer des maisons emblématiques telles qu’Alexander McQueen, JW Anderson, Craig Green ou encore Wales Bonner. Mais, malgré une transition vers un format mixte en 2020, l’événement n’a jamais retrouvé son rayonnement initial. Les derniers chiffres comptabilisant la visibilité médiatique des Fashion Show à travers le monde en témoignent : seulement 20 millions de dollars d’Earned Media Value (EMV) étaient dernièrement estimés à Londres, contre 250 millions pour sa version parisienne.
Un arrêt momentané qui s’inscrit dans un tournant et une refonte plus large de l’événement londonien. En début d’année, le BFC a en effet annoncé fixer de nouvelles normes en matière de développement durable. Désormais, pour figurer au programme officiel de la semaine de la mode londonienne, les marques devront répondre à des critères précis : interdiction de la fourrure animale, suppression du plastique à usage unique ou encore engagement en faveur de la diversité dans les processus de recrutement. Des exigences davantage en phase avec les attentes des jeunes générations, qui pourraient, à terme, redonner à Londres un rôle moteur dans le paysage international mode.