Trois orientations clés pour le futur de la beauté

Publié le par Journal du Luxe

Quelles sont les possibilités qui s’offrent actuellement à l’industrie des cosmétiques ? Quel est le futur de la beauté ? Les interactions marques-clients facilitées par les réseaux sociaux sont-elles nécessairement bénéfiques pour les marques ? Quid de la co-création, cette nouvelle manière d’appréhender la place du client ?

Autant de questions qui ont été abordées le 28 juin dernier, à l’occasion de la première Journée de la Beauté, organisée par le CEW. Elie Papiernik, co-fondateur de centdegrés, agence internationale indépendante de création et d’intelligence de marque a présenté à cette occasion les résultats de « Future of beauty ». Cette étude est basée sur une centaine d’interviews réalisés auprès des visiteurs du salon Cosmoprof de Bologne, lors duquel centdegrés a construit un petit cabinet de confidences.

Trois grandes orientations pour le futur de la beauté s’en dégagent.

« The brand as a voice »

Les clients sont de plus en plus soucieux de l’image renvoyée par la marque dont ils achètent les produits. Les marques de beauté doivent véhiculer des valeurs et des messages forts pour rester désirables. À en croire l’étude réalisée par centdegrés, une marque se doit aujourd’hui d’être militanteengagée et citoyenne, des caractéristiques essentielles pour les nouvelles générations. En effet, 71% de la génération Y aime les entreprises qui s’engagent pour l’environnement et 91% des individus seraient prêts à changer leurs habitudes de consommation pour soutenir une cause.

Actuellement, la désirabilité d’une marque réside donc beaucoup dans sa capacité à se faire porte-parole d’une cause (développement durable, cause animale, égalité des sexes…). The Body Shop est un exemple de cette nouvelle manière de faire. En effet, la marque « cruelty free » se positionne depuis ses débuts en faveur de la protection animale, prenant parti contre les tests sur les animaux. La dernière opération en date de The Body Shop a consisté à lancer une pétition en ligne contre les tests sur les animaux, relayée sur tous les réseaux de la marque (Facebook, Instagram, …).

Les réseaux sociaux agissent donc comme amplificateurs des « voix » des marques, qui sont plus audibles que jamais, auprès de clients à la fois extrêmement attentifs et avertis.

Une nouvelle relation marques de beauté et clients

Les réseaux sociaux constituent actuellement une plateforme d’échange privilégiée entre les marques et leurs clients. Ils facilitent les interactions et permettent aux marques de connaître les avis de leurs clients en direct. La rapidité induite par les réseaux sociaux peut ainsi être un moyen pour de grandes marques de gagner en agilité, et de s’adapter aux bouleversements du marché ainsi qu’aux nouvelles attentes des consommateurs.

Grâce à cet échange permanent, les clients deviennent acteurs à part entière du processus créatif, à tel point que l’on peut aujourd’hui parler de co-création. La marque Glossier, fondée en 2014 par la blogueuse américaine Emily Weiss, connaît un succès exponentiel en fonctionnant sur ce principe d’écoute du client. À travers Facebook ou Instagram, les client(e)s donnent leur avis à la sortie d’un produit, ce qui permet à la marque d’améliorer la composition jusqu’à ce qu’elle soit 100% satisfaisante.

Mais si cette relation marques-clients est plus équilibrée et transparente qu’auparavant, le dernier mot appartient toujours à la marque.

La beauté sans compromis

Qu’est-ce qui caractérise le client de demain ? Son exigence. Le futur consommateur de produits de beauté veut tout sans compromis : une marque performante, des ingrédients naturels, des produits accessibles, uniques et personnalisés.

Un accès toujours plus large à l’information permet au client de se tenir au courant des différentes options disponibles sur le marché, et donc de les comparer. Cela représente un nouveau défi pour les marques, qui doivent penser à de nouvelles manières de se différencier pour attirer l’attention. Les générations Y et Z remettent en cause les normes établies et agissent comme des « questionneurs ». 

Elie Papiernik intervient régulièrement sur plusieurs sujets dans le cadre du développement du Think Far Do Well Club. Créé par centdegrés, ce club permet à des thinkers et des doers de se rencontrer afin de réfléchir ensemble à des problématiques créatives diverses. La prochaine rencontre du TFDWCLUB se déroulera le 19 octobre prochain au 12 rue martel, Paris 10ème, pour une édition exceptionnelle placée sous le signe de l’Innovation. Vous pouvez contacter centdegrés en direct pour y participer.

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