La crise fait rage chez Lanvin

Publié le par Journal du Luxe

Depuis 2016, la maison de haute couture Lanvin est au centre des préoccupations des analystes, qui constatent une baisse considérable de leurs ventes, entraînant par la même occasion, une chute du chiffre d’affaires.
L’avenir de Lanvin s’obscurcit au profit des concurrents comme Kering ou LVMH qui accueillent la crise de la plus vieille maison de haute couture de la Capitale comme une aubaine. Malgré une croissance dans le secteur du luxe constatée depuis le début de l’année 2017, Lanvin ne sort pas la tête de l’eau.

Une baisse des ventes chez Lanvin

La marque perd malheureusement le contrôle de ses ventes, et le gouffre est tel qu’une recapitalisation ne permettrait même pas de redresser rapidement l’état de la trésorerie. Le tribunal de commerce a d’ailleurs été avisé par le commissaire aux comptes de la situation délicate de la marque. Les dirigeants de Lanvin ne veulent pas s’exprimer sur ce sujet.La seule chose qu’ils ont confirmée est l’intervention de l’actionnaire principal pour une injection de fonds avant le début de l’année prochaine.

Les actionnaires ne sont plus d’accord

Depuis 2001, Shaw-LanWang  détient 75% des parts de la société et le reste appartient à Ralph Bartel. Si la démission d’AlberElbaz était déjà un coup dur pour les deux actionnaires, la nomination du nouvel homme fort du département artistique, Olivier Lapidus, ne fait que créer une tension supplémentaire entre ces derniers. La nouvelle n’a pas vraiment réjoui Ralph Bartel, qui n’a pas hésité à quitter la table durant le conseil d’administration suite à sa nomination en juillet denier.

Dans cette situation délicate, Olivier Lapidus s’est empressé de créer hâtivement 33 modèles pour la collection printemps-été 2018. Malheureusement, les robes rouges imprimées avec les lettres Lanvin n’ont pas vraiment séduit le public. L’enseigne se retrouve donc une fois de plus en difficulté, avec des premières commandes qui tardent à arriver et des articles négatifs dont la maison se serait bien passée. Espérons que l’avenir s’éclaircisse pour la plus ancienne maison de couture française encore en activité.

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