Moncler monte haut en Bourse
Publié le par Journal du Luxe
Les chiffres sont récemment tombés, le fabricant de doudounes de luxe a enregistré un bénéfice très important en 2015. Des résultats en partie dus au positionnement unique de la marque qui fut au bord de la faillite en 2003.
Les bénéfices de Moncler en nette hausse
Moncler partait confiant. Malgré l’impact négatif des attaques terroristes à Paris, associé à un hiver plutôt doux, la société avait prédit un chiffre d’affaires en hausse de 23% en rythme annuel au quatrième trimestre.
L’année 2015 aura finalement été plus fructueuse que prévu. L’entreprise, cotée à la Bourse de Milan, a finalement enregistré un chiffre d’affaires de 880,4 millions d’euros, en hausse de 27% par rapport à 2014 (868 millions d’euros).
De plus le bénéfice Ebitda* de Moncler a atteint 300 millions d’euros sur l’année. Un chiffre qui se situe légèrement au-dessus d’un consensus de 294 millions d’euros fourni par la société l’an dernier.
La société a par ailleurs décidé de verser 0,14 euro par titre à ses actionnaires.
Moncler enregistre un ralentissement de son activité fin 2015
L’hiver 2015-2016 a été inhabituellement doux dans le monde entier. De plus les attentats de Paris en fin d’année ont catégoriquement fait chuter les flux touristiques.
D’autre part, les bénéfices de l’entreprise italienne, et du marché du luxe lui-même, ont été sérieusement imputés par une baisse de la demande des clients chinois. Une baisse associée à la diminution du pouvoir d’achat des riches clients de Russie et du Moyen-Orient, avec pour cause la chute des cours du pétrole.
Des prévisions très optimistes pour 2016
Même si Luciano Santel, administrateur délégué de Moncler s’est montré discret quant aux tendances du début d’année 2016, Aurel BGC s’est dit « clairement optimiste ».
Le Prestataire de Services d’Investissement (PSI) s’attend en effet à un accroissement de la demande aux États-Unis, en Europe du Nord et même en Chine ! L’intermédiaire n’exclue pas non plus la possibilité que les bénéfices de Moncler dépassent la barre du milliard d’euros fin 2016.
Moncler : un positionnement unique
Les résultats affichés par la Bourse de Milan se montrent donc plus qu’encourageants pour Moncler. Une société d’origine grenobloise qui, rappelons-le, fut au bord de la faillite en 2003. Reprise par l’italien Remo Ruffini, la stratégie de la marque est aujourd’hui reconnue par Aurel BGC comme « cohérente et très bien exécutée avec un positionnement unique ».
Moncler a affiché une dette de 49,6 millions d’euros fin 2015, contre 111,2 millions en 2014.
* Ebitda (earnings before interests, taxes, depreciation and amortization) désigne, en finance, le bénéfice d’une société avant que n’y soient soustraits les intérêts, les impôts et taxes, les dotations aux amortissements et les provisions sur immobilisations.