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Podcast On Fait Salon : La géopolitique de la Beauté, avec Joël Palix.
Publié le par Journal du Luxe
Le podcast du Salon du Luxe s’interroge avec Joël Palix sur l’avenir de la beauté ainsi que la guerre entre les DNVB et les grands groupes.
Cette semaine pour l’édition 2019 du Salon du Luxe Paris, Adrien Garcia – entrepreneur et fondateur du podcast Entreprendre dans la Mode – interroge Joël Palix, fondateur de Palix Unlimited. Un podcast réalisé grâce au partenariat avec Plink, studio de création de podcasts en marque blanche.
Le nouveau Yalta de la Beauté
Le nationalisme cosmétique est le nouveau phénomène observé par Joël Palix. «On voit en Chine, en Inde, en Afrique l’émergence de marques locales qui ne font pas encore beaucoup de bruit à l’international mais qui, dans le futur, vont profiter d’un énorme marché intérieur», explique-t-il.
Présent depuis 30 ans dans le milieu de la beauté, Joël Palix a activement collaboré à la création de Feelunique, une plateforme de vente en ligne de produit. Son objectif est de pouvoir proposer des produits venant du monde entier à une clientèle qui n’y a pas naturellement accès. Au cours de sa carrière, il a pu observer progressivement une régionalisation du marché de la beauté. Alors qu’avant il n’existait que trois grands marchés – la France, les Etats-Unis et le Japon – la pression des consommateurs a conduit à changer les choses et de nouveaux acteurs sont apparus. Au fil des années, une vague coréenne a envahi le monde de la beauté, la K BEAUTY. «Les coréens sont les consommateurs les plus pointus, leur trésor c’est leur peau», précise Joël Palix. Le second point observé réside dans l’émergence de marques locales et d’un désir de produits lointains. «Feelunique a réussi à développer tout un business qui permet à des Chinoises d’accéder à des produits occidentaux qui ne sont pas enregistrés en Chine. Elles les postent ensuite sur Instagram et sont très fières d’utiliser des produits exotiques», note son fondateur.
Les DNVB contre les géants de la Beauté
« Il y a une véritable guerre de structure entre les nouvelles DNVB et les grands groupes »
Ce phénomène de nationalisation de la beauté est né notamment grâce au digital qui permet désormais aux marques de toucher simplement et directement leur public. «Il y a une véritable guerre de structure entre les nouvelles DNVB et les grands groupes», explique Joël Palix. Aujourd’hui, alors que ces grands groupes tentent de garder le monopole de la beauté, sa géographie est en train d’exploser. Selon Joël Palix, cela s’observe notamment avec Huda Beauty, venue de Dubaï. «Il y a quelques années, on n’aurait jamais imaginé qu’une marque aussi puissante puisse naître au Moyen Orient».
Depuis la Corée, différentes marques très pointilleuses en soins de la peau sont également arrivées pour répondre aux besoins des clients européens. Sous l’influence d’Hollywood et de sa créativité, des marques indépendantes américaines sont également apparues. Enfin, la clean beauty a su trouver son public aux États-Unis car il y avait jusque là «très peu de régulation sur les ingrédients, les formules étaient plus ou moins bonnes», développe Joël Palix. Disperser les laboratoires et studios de création a permis aux grands groupes de rester sur le marché. «Le parfum c’est à Paris. La tradition olfactive est en Europe et en France en particulier. Les soins sont en Asie car les exigences sont plus importantes».
Un avenir radieux pour les entrepreneurs Beauté
Les DNVB, ces marques nées sur internet, arrivent donc à progressivement concurrencer les plus grands. En effet, les plus grands groupes n’ont seulement que quelques parts de marché, «il y a de la place pour beaucoup d’acteurs et les consommateurs adorent repérer de nouvelles marques». Ces dernières, qui connaissent le succès grâce aux réseaux sociaux, ont su répondre aux attentes et besoins des consommateurs. «Il n’y a pas de monopole dans la beauté, c’est vraiment un marché extrêmement atomisé», éclaircit Joël Palix. Les grands groupes sont par conséquent challengés et se doivent de revoir leur stratégie. «On assiste à une localisation mais en même temps une globalisation de la beauté ; tout entrepreneur où qu’il soit, s’il a accès à un rituel ou à un ingrédient et qu’il a l’énergie peut y arriver».
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