Prada accusé d’évasion fiscale
Publié le par Journal du Luxe
Prada, célèbre maison de haute couture italienne, fait aujourd’hui l’objet d’une enquête judiciaire. Le parquet italien l’accuse d’avoir omis un certain nombre de déclarations fiscales, et ce malgré le récent accord passé avec le fisc national.
Prada fait l’objet d’une enquête fiscale
Durant ces derniers mois, de nombreux acteurs du secteur du luxe ont fait l’objet d’une enquête fiscale. Après le géant américain Apple et d’autres maisons de haute couture comme Bulgari ou Dolce & Gabbana, c’est au tour de Prada d’être soupçonnée.
Fondée en 1913, la progression de l’enseigne est aujourd’hui assurée par la couturière Miuccia Prada ainsi que par son mari Patrizio Bertelli, coactionnaire de l’entreprise et prenant également en charge sa direction et sa gestion.
Aujourd’hui, le couple est accusé de malversations fiscales. Une des sociétés de la maison Prada, Prada Holding, permettant au groupe de gérer ses actions et les résultats de ses participations, a pourtant connu de nets changements financiers dans l’objectif de mettre un terme à toutes les irrégularités fiscales dont la maison était suspectée.
Malgré l’assainissement de la situation de l’entreprise, le système judiciaire italien n’empêche nullement les magistrats d’effectuer leur enquête.
Les démêlés de Prada avec le fisc italien
Depuis une dizaine d’années, les dirigeants de Prada auraient entamé un processus de régularisation du groupe en accord avec les autorités fiscales italiennes.
Deux ans et demi après son introduction en bourse à Hong Kong, la société Prada Holding a décidé de rapatrier la majorité de ses fonds, basés principalement aux Pays-Bas et au Luxembourg. Cette décision a été expliquée par l’enseigne Prada comme un choix stratégique conforme à la volonté du groupe d’investir en Italie.
Le groupe Prada a également versé la somme de 420 millions d’euros au fisc italien afin de clore le chapitre de ses irrégularités financières. Cependant et malgré tous les efforts de la société, l’enquête reste ouverte.
Un responsable de l’administration fiscale italienne a néanmoins déclaré que toutes les sommes dues, y compris les pénalités de retard et les intérêts, avaient été payés.
La stratégie menée par Prada ne permet donc pas au groupe d’éviter une enquête fiscale, mais pourra lui conférer une réduction d’un tiers sur les peines qui pourraient en résulter.