Bernard Arnault répond aux critiques de « Merci Patron »

Le documentaire était venu titiller le géant du luxe LVMH. Bernard Arnault a répondu à son tour aux critiques de « Merci Patron » sous un ton humoristique.

Bernard Arnault, un habitué des critiques

L’assemblée générale de LVMH jeudi 14 avril 2016, fut l’occasion d’exposer le compte-rendu financier du groupe à son audience mais pas seulement.

Le moment venu des questions, un « jeune actionnaire » a tenu à interpeller Bernard Arnault au sujet du contenu du documentaire satirique « Merci Patron ». Le PDG de LVMH a fourni une réponse à la fois vive et humoristique.

En premier lieu, Bernard Arnault a employé un discours politique visant directement les « groupes d’extrêmes gauches ».

« Nous sommes l’objet des critiques de la part de groupes d’extrême gauche depuis une vingtaine d’années. Le groupe LVMH est l’illustration, l’incarnation de ce que, pour ces observateurs d’extrême gauche, l’économie libérale produit de pire », s’est exprimé le milliardaire.

« Ces petites organisations d’extrême gauche, qu’il faut, à défaut d’abattre, critiquer par tous les moyens »

S’en sont suivies des paroles beaucoup plus virulentes toujours adressées en direction des groupes d’extrême gauche. « Nous représentons vraiment le contre-exemple pour ces petites organisations d’extrême gauche, qu’il faut, à défaut d’abattre, critiquer par tous les moyens », a incité Bernard Arnault.

De par ces déclarations, le PDG de LVMH associe directement le journal engagé Fakir et son rédacteur en chef François Ruffin aux groupes d’extrême gauche.

Une réponse ironique face au documentaire satirique

Bernard Arnault a également employé un ton similaire à celui utilisé tout au long du film « Merci Patron ».

En cultivant l’ironie, l’homme aux 37 milliards d’euros a évoqué la situation financière de LVMH, tout en ventant les actions menées par le groupe en faveur de l’emploi.

« Nous avons tous les défauts : d’abord nous sommes une grosse entreprise du CAC 40, nous avons de bons résultats, ce qui aggrave notre cas, nous embauchons du personnel, en France en plus et à long terme. C’est épouvantable. Lorsque je suis arrivé à la tête du groupe, nous étions 20 000, et nous sommes 120 000 maintenant. Enfin nous sommes l’illustration des bienfaits de la mondialisation pour la France, c’est la catastrophe totale », a déclaré Bernard Arnault en déclenchant quelques rires dans la salle accueillant l’assemblée générale.