Burberry, la révolte des actionnaires

Publié le par Journal du Luxe

Le groupe de luxe Burberry fait aujourd’hui face au mécontentement de ses principaux actionnaires. Alors que son patron et directeur artistique Christopher Bailey a reçu un million d’actions, un vote consultatif a récemment eu lieu, illustrant la désapprobation que suscite la rémunération du styliste et homme d’affaires.

 

Remise en cause du salaire de Christopher Bailey

Après le départ de son précédent directeur général, Angela Ahrendts, Christopher Bailey a été nommé à la tête du groupe Burberry, un rôle que le designer a endossé en plus de sa fonction de directeur artistique au sein de la maison.

Avant que ces différents changements ne s’effectuent à la tête de la firme britannique, le styliste de la marque au fameux imprimé tartan avait reçu un million d’actions au sein du groupe soit un présent d’une valeur de 15 millions de livres. John Peace, président au conseil d’administration de l’enseigne, avait expliqué ce geste comme une stratégie ayant pour objectif d’inciter Christopher Bailey à poursuivre sa carrière chez Burberry. « Nous sommes conscients qu’il pourrait être mieux payé ailleurs qu’au Royaume-Uni, où la taille et la nature des rémunérations sont différentes et moins transparente » , a-t-il précisé.

Le nouveau président de Burberry s’est quant à lui défendu d’avoir fait pression sur la maison afin de négocier son évolution. Alors que l’assemblée générale annuelle des actionnaires du groupe vient de se terminer, plus de 52% d’entre eux se sont opposés au rapport sur la rémunération des dirigeants du groupe.

 

salaire patron burberry

 

Les actionnaires de Burberry mécontents

Lors d’un vote symbolique ayant eu lieu lors de l’assemblée générale des actionnaires de Burberry, 52,63% d’entre eux ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du salaire reçu par Christopher Bailey. Celui-ci devrait percevoir un revenu annuel d’1,1 millions de livres, une prime de 440 000 livres ainsi qu’un bonus d’actions.

Si pour l’instant, cette révolte figurative n’engendre aucune répercussion sur l’enseigne, elle reste néanmoins visible et risque de porter préjudice à l’image du groupe de luxe.

« Il est décevant que le vote consultatif sur le rapport annuel sur les rémunérations n’ait pas reçu le même soutien que les autres résolutions » , a déclaré John Peace.

 

La situation actuellement traversée par Burberry n’est pas un cas isolé, des enseignes telles que Barclays ou Aviva ayant elles aussi connu des révoltes d’actionnaires.

Business