Avec son nouveau Domaine, Clarins veut produire le tiers de ses besoins en plantes.
Publié le par Journal du Luxe
Déjà propriétaire d'un terrain en Haute-Savoie, le groupe de beauté s'offre un nouveau domaine dans le Gard avec pour objectif d'en faire un site ressource pour son approvisionnement en matières premières d'exception.
Clarins : une nouvelle étape vers un sourcing intégré
115 hectares de végétation - dont un peu moins de la moitié de terres cultivables - ancrés sur les communes de Saint-Gilles et de Générac, à proximité de Nîmes. En s’offrant le Domaine Sainte-Colombe, Clarins veut aller plus loin en matière de traçabilité de ses matières premières. "Du champ à la peau", résume l’entreprise qui entend ici cultiver une cinquantaine d’espèces d’arbres et de plantes selon les principes de l’agriculture régénératrice.
"Je suis fière de cette avancée stratégique vers un approvisionnement intégré toujours plus vertical, éthique et plus durable" explique Virginie Courtin, directrice générale de Clarins, qui évoque "une démarche de progrès continu vers toujours plus d’excellence, de sécurité et de traçabilité".
Alors que les premières récoltes - bio - sont attendues d’ici 2025-2026, le Domaine Sainte-Colombe devrait également accueillir un laboratoire d’études et de recherche, une démarche d'innovation indispensable à l'heure où le marché de la beauté luxe et ultra luxe devrait doubler d'ici 2027.
Cette opération, qui fait écho à des initiatives mises en place chez d'autres acteurs de la beauté tels que Lancôme, Dior ou encore Chanel, est la deuxième du genre pour Clarins qui avait déjà fait l'acquisition du Domaine de Serraval en 2016. Situé en Haute-Savoie, ce dernier fournit chaque année environ 2,5 tonnes de plantes qui sont ensuite utilisées dans la formulation des produits cosmétiques de la marque. Grâce à ces deux sites, Clarins ambitionne de générer un tiers de ses approvisionnements en végétaux à l'horizon 2030.
Ces jours-ci, le groupe, par le biais du consortium "ADN & Cosmétiques" auquel il appartient, a également annoncé la création d'une base de données axée sur la génétique afin d'améliorer la traçabilité des composantes végétales utilisées en cosmétique.