Estée Lauder amplifie son plan de restructuration et annonce entre 5800 et 7000 licenciements
Publié le par Anaïs Clavell
Le groupe américain spécialiste des cosmétiques vient d’annoncer une baisse de son chiffre d’affaires de 6%. Dans le même communiqué, il informe qu’entre 5800 et 7000 postes seront prochainement supprimés.
Estée Lauder Companies lance le plan Beauty Reimagined pour renouer avec la croissance
L’heure est la morosité pour le groupe The Estée Lauder Companies. Le propriétaire américain des griffes Estée Lauder, Clinique, Jo Malone, La Mer mais aussi Balmain Beauty, a dévoilé des chiffres en baisse pour le second trimestre de son exercice décalé, achevé fin décembre. Dans le détail, les ventes ont reculé de 6% à 4 milliards de dollars sur cette période et son bénéfice net a plongé de -590 millions.
En réaction immédiate et afin de rassurer les actionnaires, le groupe a annoncé dans le même temps un plan de redressement baptisé Beauty Reimagined : "Aujourd’hui, nous sommes ravis de lancer Beauty Reimagined, une vision stratégique audacieuse visant à rétablir une croissance durable des ventes et à atteindre une marge opérationnelle ajustée solide à deux chiffres au cours des prochaines années, dans le but de devenir la meilleure entreprise de beauté de prestige centrée sur le consommateur", a déclaré Stéphane de La Faverie, le nouveau CEO du groupe depuis janvier 2025.
Concrètement, ce plan passe par la suppression de 5800 à 7000 de postes nets d'ici fin 2026, a expliqué le groupe. Un chiffre bien supérieur à celui annoncé il y a un an, qui prévoyait au maximum 3000 emplois menacés. Sans préciser les régions, ni les secteurs concernés, Estée Lauder explique que ce programme de restructuration vise à "simplifier et accélérer les processus” et "externaliser certains services".
Une ambiance maussade - même le géant LVMH a publié des résultats nets en baisse pour l’année 2024 - qui pourrait se dissiper en 2025. Selon un récent rapport de la banque Barclays, l'industrie haut de gamme pourrait croître de +2% en 2025, portée notamment par les Etats-Unis : alors que les Américains génèrent déjà environ 25% des revenus des produits de luxe, ces derniers devraient dépenser davantage en 2025, à +6%.