L’Oréal annonce un ralentissement de son activité au troisième trimestre 2024

Publié le par

Le géant français des cosmétiques a publié pour le troisième trimestre de l'année des résultats nettement inférieurs aux attentes des analystes. Un chiffre d’affaires plombé en partie par le pessimisme chinois.

Une progression fortement ralentie au troisième trimestre à +2,8%

Si l’année avait bien commencé pour L’Oréal, elle se poursuit dans la morosité pour le groupe français. D’après un communiqué publié ce mardi, le spécialiste des cosmétiques a réalisé un chiffre d'affaires de 10,284 milliards d'euros, traduisant une faible progression de 2,8% en données publiées et de 3,4% en données comparables. Une croissance décevante aux yeux des analystes qui misaient sur une croissance à 6,2% en données comparables.

Par zone géographique, le rapport montre que ce sont l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique latine qui portent la croissance du groupe à, respectivement, +5,6%, +5,2% et +8,6% en données comparables. En revanche, le marché chinois est en difficulté avec -6,5% pour ce troisième trimestre 2024 à 1,95 milliard d'euros.

Le secteur du luxe n’est donc pas le seul à pâtir du pessimisme chinois, le marché des cosmétiques subit aussi la crise asiatique : "la situation de l’écosystème chinois est toujours plus difficile, mais nous croyons en l'avenir de ce marché et espérons que le stimulus du gouvernement contribuera à améliorer la confiance des consommateurs", a déclaré à ce propos Nicolas Hieronimus, le Directeur Général de L’Oréal.

Les résultats par divisions démontrent en revanche que ce sont les marques luxe du groupe comme Lancôme, Yves Saint Laurent ou encore Giorgio Armani, qui portent la croissance avec +5,6% à 3,77 milliards d'euros. La beauté dermatologique - La Roche-Posay, CeraVe, Vichy - a en revanche reculé de -1,6% à 1,6 milliard d'euros au troisième trimestre, contre 10,8% au deuxième trimestre. La raison ? "Les conditions météorologiques défavorables ont affecté les ventes de produits solaires".

Malgré ces résultats en demi-teinte, le marché de la beauté est toujours considéré comme extrêmement porteur. Selon les prévisions du cabinet McKinsey & Company, il devrait représenter 580 milliards de dollars à l’horizon 2027.

par