10 points à retenir de la 3ème édition du Salon du Luxe Paris
Publié le par Journal du Luxe
Le Salon du Luxe Paris a été fidèle à lui-même pour cette 3ème édition consécutive. Le premier évènement luxe francophone a attiré cette année plus de 1 200 visiteurs sur une journée ayant pour thème « Les nouvelles règles du jeu ».
Les acteurs les plus influents du marché du luxe ont répondu présents. Les exposants étaient par ailleurs venus présenter leurs créations et concepts à la Maison de la Chimie. Que retenir du Salon du Luxe Paris 2017 ?
1 – Le Luxe en mode « dégagisme » présenté par Éric Briones
Pour inaugurer le déroulement des conférences sur le Salon du Luxe Paris, Éric Briones (@darkplanneur) s’est livré à un « Zap Luxe » pour l’année 2016-2017. Une rétrospective axée sur 9 « dégagismes » dont :
- La (fausse) écologie
- Le digital sans style
- La remise en question des grands magasins US
- L’entrisme
2- Stéphane Truchi alimente les conférences avec de précieux chiffres issus d’une enquête IFOP
Stéphane Truchi, Président du directoire de l’IFOP a une nouvelle fois retenu l’attention de l’audience avec des chiffres issus d’une enquête réalisée par l’Institut Français d’Opinion publique. Une enquête ayant sondé 264 professionnels du luxe.
Nous avons par exemple pu apprendre que 63% des professionnels du luxe sont persuadés que « le luxe va beaucoup changer dans les prochaines années » et que le luxe de demain sera axé sur l’expérience et l’épanouissement.
3- Marie-Claire Daveu expose la stratégie de Kering en matière de développement durable
Marie-Claire Daveu, Directrice du Développement durable et des Affaires institutionnelles internationales de Kering, a évoqué les actions du groupe de luxe en matière de développement durable.
Kering a assigné à ses marques plusieurs objectifs. Marie-Claire Daveu a indiqué que le ces objectifs en matière de développement durable étaient facteurs de créativité et d’innovation.
Qu’en est-il du développement durable et de la désirabilité ?
Marie-Claire Daveu n’était pas la seule a être venue parler de développement durable. Armel Yver, directeur adjoint chez BSR, Jérôme Schehr directeur financier Europe et Canada chezShangri-La Hotel, Cécile Koenig directrice de marketing international « Skin Care » chez Guerlain et Sandrine Noel, reponsable Environnement chez Louis Vuitton ont présenté leurs actions en faveur de l’environnement.
Si Guerlain joue sur la composition de ses flacons, Shangri-La a adapté son offre hôtelière pour répondre à la problématique écologique tout en se conformant à la demande de ses clients.
4- Un retour aux fondamentaux pour la relation entre les marques et leurs clients
Françoise Hernaez Fourrier, directrice du planning stratégique d’Ipsos Connect a évoqué une « nouvelle intimité » entre les Maisons de luxe et les clients. Une nouvelle intimité axée sur une alliance créative et éthique.
5- Ludovic du Plessis et le nouveau rapport au temps des marques de luxe
Ludovic du Plessis, directeur général de Louis XIII, s’est interrogé sur le rapport au temps des marques de luxe.
« Travaillons ensemble pour que notre idée de l’avenir rende le présent plus habitable »
6- Julien Tauvel : « Hacker les règles pour libérer l’imaginaire »
Julien Tauvel, fondateur de l’agence de design prospectif Imprudence, s’est quant à lui penché sur le fait que le luxe avait changé de main. Le marché tend à se renouveler par le biais des biotechnologies, du Block Chain, de l’impression 3D et de la réalité augmentée.
7- Richard Orlinski artiste ayant cassé les codes
Richard Orlinski a réalisé une prestation très remarquée sur le Salon du Luxe Paris. L’artiste a confié que l’univers du luxe l’avait tout de suite accepté alors que celui de l’art était souvent alimenté par des « violences » entre ses différents acteurs en quête d’égo.
8- Quid du Luxe dans 10 ans ?
Quel sens aura le luxe dans 10 ans ? C’est une question à laquelle ont tenté de répondre Julien Tauvel, Monika Bielskyte de ALLFUTUREEVERYTHING, l’artiste Mathias Kiss, Léo Caillard, Suong Mai-Dang de Malherbe Design et Fanny Vielajus de Let’s Be.
Certains se sont accordés à dire que le luxe sera rapporté à une échelle plus humaine et artisanale, quand d’autres se sont interrogés sur la place de la technologie dans le luxe de demain avec des stratégies orientées sur l’expérience utilisateur. La personnalisation sera également un enjeu clé pour les Maisons à l’avenir.
9- Les micro-influenceurs de plus en plus privilégiés par les marques
La question des influenceurs a également été abordée par Cyril Attias de l’agence des médias sociaux, Mathilde Lacombe de Birchbox et Estelle Suzenne de Mini France.
Cyril Attias a donné une définition de ce qu’est un « bon » influenceur. « Il doit avoir la capacité de modifier les perceptions » a-t-il indiqué. La pyramide des influenceurs a ensuite été présentée avec de haut en bas : les égéries, les ambassadeurs, les influenceurs et les micro-influenceurs.
Les micro-influenceurs semblent être aujourd’hui privilégiés par Birchbox et Mini France. Cela car ils permettent de cibler les publics avec davantage de précision.
10 – Les nouveaux artisans du luxe
Enfin, la série de conférences du Salon du Luxe Paris 2017 s’est bouclée sur les interventions d’Alain Rousset, président du conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, Noémie Balmat de Clausette et Sophie Engster de Chamberlan.
Les trois acteurs ont engagé une discussion autour des nouveaux artisans du luxe. Alain Rousset a affiché ses efforts pour travailler main dans la main avec les artisans d’art en Nouvelle-Aquitaine.
Sophie Engster a surpris l’assemblée en dévoilant le concept de la marque Chamberlan axé sur la création d’une paire de souliers sur-mesure adapté parfaitement au pied du client.
Noémie Balmat a quant à elle invité les marques à faire confiance aux jeunes artisans en défendant les qualités de sa génération.
Et aussi … Maximilien Urso, PDG d’Efficio Group a également retenu l’attention des visiteurs de l’évènement en présentant l’intérêt du Barter pour les marques de luxe. Elie Papiernik de CENTDEGRES et Lana Glazman d’Estee Lauder ont traité de l’alliance de luxe et agilité.
Didier Degryse de M.X DATA et Dominique Guiffard de Celine ont quant à eux entamé une réflexion sur le thème : « industrialiser le rêve ».