Heristoria ouvre son site de biens rares emblématiques du patrimoine des maisons LVMH.

Sous l’égide de LVMH et soutenus par les maisons du groupe, trois entrepreneurs lancent aujourd’hui la plateforme Heristoria proposant des pièces exclusives au fort sens patrimonial. Naissance du projet, concept, valeurs… Rencontre avec les têtes pensantes de l’initiative.

Entre héritage et histoire.

Comme bon nombre d’histoire entrepreneuriale, tout débute d’un constat remarqué par des visionnaires. Alors que le vintage prend de plus en plus d’ampleur dans le cœur des consommateurs au fur et à mesure des années, la demande en faveur de produits incarnant le patrimoine du luxe ne cesse d’augmenter. De cette tendance et d’une passion naît l’idée d’un projet. Gérosine Henriot, passée par la Grande Épicerie de Paris et Bulgari, propose fin 2020 une initiative autour de la valorisation de pièces premium contextualisées grâce aux archives des plus grandes maisons LVMH sur la plateforme Dare - "Disrupt, Act, Risk to be an Entrepreneur" - mise en place par le groupe en 2017.

Si la situation sanitaire encourage l’industrie à faire preuve de résilience, Gérosine Henriot s’entoure de deux talents pour fonder cette nouvelle activité, sélectionnée et accompagnée par le programme d’innovation du géant haut de gamme. Laurence Mayer, ex-Louis Vuitton spécialisée dans la formation et le coaching, et Nicolas Forge, expert financier et digital ayant participé à Nona Source, rejoignent alors l’aventure. Fort de diverses compétences et d’une appétence commune pour le luxe, l’équipe, dont les membres ont tous fait carrière chez LVMH, fait émerger Heristoria : une start-up qui tire son nom d'un savant mélange d’héritage et d'histoire.

Une démarche de curateur.

La vision est précieuse : "Nous sommes des dénicheurs de trésors", décrit Gérosine Henriot. Ventes aux enchères, coup de chance, approche par des propriétaires d’objets, archives des maisons… Heristoria entend dénicher des pépites pour proposer un catalogue de biens d’exception représentatif du patrimoine des marques du numéro un du luxe. Une manière pour les trois entrepreneurs de conter chaque histoire iconique et "transmettre des émotions" au public, indique Laurence Mayer. La plus-value ? Heristoria ne passe par aucun tiers, tout se joue entre les maisons, la start-up et la clientèle. Selon les besoins, les pièces sont restaurées directement par les services de conservation des marques LVMH, qui assureront aussi les éventuelles réparations.

Pour l’heure, Heristoria dénombre 21 maisons et une trentaine d’articles, d’une petite robe noire couture Givenchy des sixties à un set Pattes de Panthère de FRED vers un sac Avventura de Berluti en passant par du champagne Krug des années 90. Moynat, Veuve Clicquot, Guerlain, Chaumet ou encore Zenith viennent compléter le portefeuille, qui devrait s’agrandir au cours des prochains mois. Uniquement disponibles sur la plateforme digitale Heristoria, les produits - certifiés sur la blockchain Aura - sont mis en lumière via des scénographies insolites et classés par décennie. Afin de dynamiser son offre, la start-up propose à ses acheteurs diverses expériences, comme des évasions au sein des départements patrimoniaux et des rencontres avec les équipes des marques.

24 novembre 2022 : coup d’envoi d’Heristoria.

Cette "balade à travers le temps", comme l’énonce Nicolas Forge, se concrétise aujourd’hui via le lancement officiel du site Heristoria. Si l’entité a privilégié le canal online pour ses ventes, les trois fondateurs, accompagnés par les chargés de patrimoine de Zenith, Patou et FRED, ont accueilli une poignée d’acheteurs le 15 novembre dernier dans les salons privés du Bon Marché. Le public a pu découvrir les pièces via un parcours imaginé telle une exposition et s’enrichir du storytelling des articles. Une façon pour Heristoria de construire une relation client solide tout en prenant le pouls des attentes et des besoins des acquéreurs afin de développer l’avenir de l’entreprise.