
En repli de 14%, Kering a fermé 25 boutiques depuis le début de l'année
Publié le par Journal du Luxe
En repli de 12% l'année dernière, le groupe de luxe - propriétaire de Gucci, Saint Laurent ou encore Balenciaga - marque le pas sur son début d'exercice 2025.
Gucci chute de -25%, Saint Laurent à -9%...
Les mois se suivent et se ressemblent. Un contexte économique et social incertain, une consommation de luxe au ralenti notamment en Chine, un fleuron - Gucci - qui peine à reprendre des couleurs depuis plusieurs saisons... À l'issue des trois premiers mois de l'année, Kering creuse l'écart avec un chiffre d'affaires à 3,9 milliards d’euros, en recul de -14% à taux comparables.
Au détail, Gucci - qui pèse pour près de la moitié des ventes du groupe - continue d’accuser le coup avec des ventes en baisse de -25%, à 1,6 milliard d'euros. La Maison, qui travaille depuis plusieurs mois à son renouvellement stratégique et créatif, avait créé la surprise le mois dernier en annonçant la nomination de Demna à compter de juillet prochain en tant que directeur artistique après deux années placées sous la vision de Sabato de Sarno. Le nom de celui ou celle qui remplacera Demna à la tête des collection de Balenciaga, autre marque du groupe Kering, n'a pour l’heure pas été communiqué.
Sur ce premier trimestre, la Maison Saint Laurent stagne à -9%, à 679 millions d'euros, là où Bottega Veneta - séparé de Matthieu Blazy depuis son recrutement chez Chanel - voit sa croissance ralentir à +4%, à 405 millions d'euros. Le chiffre d'affaires cumulé des autres griffes de Kering - dont McQueen et Brioni - atteint quant à lui 733 millions d'euros, en recul de -11%.
"Comme nous l'avions anticipé, Kering a été confronté à un début d'année difficile. Dans ce contexte, nous nous concentrons entièrement sur la mise en œuvre de nos plans d'action afin d'atteindre nos objectifs stratégiques et financiers et de renforcer le positionnement de nos Maisons sur tous leurs marchés", indique François-Henri Pinault, Président-Directeur général de Kering, alors que le groupe a enregistré un recul de ses ventes à deux chiffres sur l'ensemble de ses grands territoires d'activité dont -25% en Asie-Pacifique. "Nous redoublons de vigilance pour surmonter les turbulences macro-économiques qui affectent notre industrie et je suis convaincu que nous sortirons plus forts de la situation actuelle", précise t-il.
Dans ce contexte, Kering, qui a récemment cédé une participation majoritaire dans trois de ses immeubles parisiens, précise avoir fermé 25 points de vente en propre depuis le début de l'année. À l'heure actuelle, le groupe français opère en direct 1788 boutiques à travers le monde.
