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Etude : 51% des maisons de luxe françaises planifieraient un projet NFT.

Publié le par Journal du Luxe

Dans le cadre de sa dernière étude pour le Comité Colbert, le cabinet d’analyse Bain & Company a interrogé 75 maisons de luxe françaises afin d'en savoir plus sur leur rapport aux nouvelles technologies. Que faut-il en retenir ?

2,3 nouvelles technologies par maison de luxe.

Une introduction progressive mais palpable. Biotechnologies, recyclage moléculaire, impression 3D, intelligence artificielle et machine learning pour l’optimisation des processus, intelligence artificielle et machine learning pour l’engagement client, réalité augmentée et réalité virtuelle, inspection optique automatisée, scanner, imagerie 3D, holographie, analyse neuronale, gants et écrans haptiques, identification par fréquence radio, blockchain, métavers, NFT : parmi ces 16 champs d’innovation, les maisons membres du Comité Colbert participant à l’étude en auraient adopté 2,3 en moyenne. Ici, pas de technologie leader alors que "seules la RFID (ndlr. la technologie d’identification par radio fréquence), l’impression et l’imagerie 3D ont un taux d'adoption de plus de 30%" précise le rapport. 

Ce chiffre encore fragile s'expliquerait principalement par des difficultés d'alignement entre certaines de ces nouvelles technologies et les besoins réels du secteur, comme le rapport l'étude. Mais si la question de la pertinence s'inscrit au coeur du départ, l'autre explication est également à aller chercher du côté du manque de compétences en interne. Un critère qui illustre également pourquoi les maisons appartenant à un groupe adoptent en moyenne deux fois plus de technologies que les maisons indépendantes...

Luxe : des leviers technologiques au service de trois applications majeures.

Le sujet de l'innovation technologique reste cependant en ligne de mire. En effet, selon l’étude, les maisons interrogées testeraient en moyenne 3,2 technologies supplémentaires à intégrer à leurs stratégies sur un créneau allant des prochains mois aux trois années à venir.

La créativité et l’intérêt pour la nouveauté sont des caractéristiques essentielles du modèle économique du luxe depuis toujours. Sa capacité à intégrer des technologies nouvelles en phase avec ses propres exigences témoigne de la grande vitalité et de l’agilité de notre secteur. Cette accélération contribuera à faire du luxe un pionnier dans l’innovation technologique, comme il l’est déjà dans l’innovation non technologique.

Bénédicte Épinay, Déléguée générale du Comité Colbert.

Parmi les objectifs prioritaires corrélés à ces technologies, les maisons fonderaient essentiellement leurs espoirs sur l’amélioration de l’engagement client, une notion-clé à l’heure où la pandémie a bouleversé en profondeur les usages de consommation. Pour ce faire, nombre de marques de luxe interrogées dans cette étude entendent miser sur des outils immersifs tels que la réalité augmentée ou la réalité virtuelle. Même son de cloche pour les NFTs : selon le rapport, en moyenne 51% des acteurs du luxe sondés seraient aujourd’hui en phase de test ou de planification de lancements avant 2025, un chiffre qui grimpe à 72% pour les maisons appartenant à un grand groupe.

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L’excellence opérationnelle s’affirme également comme un champ d’investigation en plein essor avec des attentes fortes sur les applications concrètes de la RFID, de la blockchain ou encore de l’intelligence artificielle et de son impact sur l’optimisation globale de la chaîne d’approvisionnement.

Et alors que l’éveil des consciences éco-responsables tend à gagner du terrain dans les intentions d'achat des consommateurs, le dernier levier majeur semble être celui du développement durable.  Si "les nouvelles technologies ne sont pas encore pleinement perçues comme catalyseurs de réduction de l’empreinte carbone" d'après l’étude, les cas d'application seraient en train de monter en flèche, en particulier sur le sujet des biotechnologies ou encore des solutions hi tech permettant d’optimiser les flux de production au plus juste afin d’éviter les problématiques de surstockage et de gestion des déchets.

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