Giorgio Armani annonce prendre sa retraite d'ici deux ou trois ans

Alors que le sujet est de plus en plus abordé, Giorgio Armani vient de confirmer son intention de quitter son entreprise d'ici deux ou trois ans lors d'une interview donnée pour le média Corriere Della Sera. 

"Si tu le vends, il n'est plus à toi"

Nouveau tournant dans l'histoire du groupe Armani. A l'occasion d'une interview pour le média italien Corriere Della Sera, Giorgio Armani a déclaré s'accorder encore deux ou trois ans à la tête de son entreprise fondée en 1975. "Plus ce serait une erreur" a expliqué le grand couturier. Lorsque le journaliste lui a demandé pourquoi quelques années de plus ne seraient pas envisageables, Giorgio Armani a répondu : "Parce que je n'arrive pas à dormir la nuit. Je n’apprécie plus le sommeil profond et réparateur de mes jeunes années. Maintenant, je rêve la nuit et dans mes rêves, je travaille sur mon avenir". Un avenir plus calme pour le businessman qui a soufflé ses 90 bougies en juillet dernier.

Mais le créateur a tout planifié. Il a indiqué avoir mis en place "une sorte de cadre ou de protocole" qui devra être suivie par la personne ou le groupe qui lui succéderont afin de préserver et de perpétuer son héritage.

Sur la question d'une éventuelle vente de son groupe de mode, Giorgio Armani a expliqué ne pas avoir eu le temps de bien y réfléchir, mais a approfondi sa réponse en mentionnant qu'il avait encore beaucoup à faire dans sa société. Sans oublier une part d'ego et de fierté personnelle, lui qui est l'un des seuls fondateurs à être resté indépendant alors que de nombreuses marques se sont faites rachetées au fur et à mesure des décennies par de grands groupes. "C'est une devise que j'aime et je la ferai mienne : "Si tu le vends, il n'est plus à toi'".

Si le grand couturier semble être assez sollicité par les acheteurs, il ne voit "pas d'ouvertures" pour l'instant. En avril dernier, il avait affirmé à Bloomberg ne rien vouloir exclure, ni une entrée en bourse ni une participation au capital partielle ou totale d'une entité extérieure, car ce ne serait pas un comportement très entrepreneurial. Et le styliste y connaît quelque chose. Le mastodonte de l'industrie haut de gamme qu'il a créé a enregistré un chiffre d'affaires de +4% en 2023 à 2,4 milliards d'euros, grimpant à 4,5 milliards d'euros en comptant les licences.