Chronique

Olivier Rousteing est-il l'Antéchrist du Quiet Luxury ?

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Mais quelle semaine de la mode masculine à Paris ! Je vous annonçais la semaine dernière les premiers signes d'une révolte créative pour le "Quiet Luxury", accusé de devenir le "Boring Luxury".

Ce mouvement a trouvé son Napoléon, il s'agit d'Olivier Rousteing (Balmain) d'abord dans ses mots, mais plus encore dans ses créations. Il a d'ailleurs déclaré la semaine dernière dans le Financial Times : "j'ai vraiment peur du Quiet Luxury et je m'inquiète à son sujet. Mais j'aime les marques qui sont vraiment du luxe tranquille et qui ne prétendent pas l'être à cause d'une tendance."

Puis, il affine son raisonnement stratégique : "J'ai commencé chez Balmain quand Phoebe Philo était chez Céline. À l'époque, on parlait de minimalisme. Et je n'étais pas dans la tendance. Après, des T-shirts blancs avec du denim, ce qu'on appelle le normcore. Je n'étais pas dans la tendance. Après, il y a eu le streetwear avec le succès incroyable de Virgil Abloh. Je n'étais plus dans la tendance. Et après cela, je pense qu'il y a eu le Quiet Luxury, et je pense toujours que je ne suis pas dans la tendance... Alors peut-être que parce que je suis en dehors des tendances, je suis en fait plus à la mode ?"

Son manifeste masculin de l'Anti-Quiet Luxury est d'une clarté cristalline : "l'homme d'aujourd'hui se sent fier et confiant d'avoir une garde-robe proche de celle de sa petite amie. Il y a un sentiment de partage, de ne pas avoir peur de son côté féminin".

Merci, Mr Rousteing !

Nous reparlerons de résistance contre le "Quiet Luxury" avec mes invités le mercredi 24 janvier, pour le grand retour du "Journal du Luxe Intelligence" en live ou en replay.

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