Kering en baisse de -15,4% au premier trimestre, Gucci en recul.
Publié le par Journal du Luxe
Quelques jours après LVMH, c’est au tour d’un autre acteur-clé du luxe, Kering, de partager ses résultats pour le premier trimestre 2020.
« Résilience » et « valeurs » comme promesses d’avenir.
Un recul d’environ -13% à -14% en données publiées – soit -15% en données comparables – par rapport au premier trimestre 2019. Voilà la première estimation que partageait Kering le 20 mars dernier au sujet de ses résultats sur ce début d’année. Finalement, le géant du luxe aura été légèrement optimiste.
Fermeture des ateliers et des points de vente, diminution drastique des ventes en local et par le biais des flux touristiques… Au sein d’un trimestre marqué par l’épidémie de Covid-19, le groupe aura en effet enregistré une baisse de -15,4% en données publiées et -16,4% en données comparables pour un chiffre d’affaires estimé à 3 203,2 millions d’euros.
« La pandémie de Covid-19 a bien sûr lourdement pesé sur les activités du Groupe au premier trimestre, a partagé François-Henri Pinault, Président Directeur Général du groupe. Nous avons depuis les premiers jours de l’épidémie mis en place une série de mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé de nos équipes et de nos clients à travers le monde. Nous avons en outre cherché à apporter une contribution qui réponde aux besoins exceptionnels créés par cette crise sanitaire, et tout particulièrement ceux des personnels soignants et des hôpitaux, dans les principaux pays où nous sommes présents. Je tiens aussi à remercier chaleureusement tous nos collaborateurs pour l’engagement sans faille dont ils font preuve dans cette période si particulière. Après un début d’année très prometteur pour l’ensemble de nos Maisons, notre performance a été affectée dans les principaux marchés par la propagation rapide du Covid-19. Nous faisons tout pour assurer au mieux la continuité de nos activités et pour en préparer le redémarrage. L’adaptation de notre base de coûts à tous les niveaux du Groupe et la préservation de notre liquidité figurent également parmi nos priorités. La solidité de notre structure financière et notre agilité nous sont précieuses pour faire face à cette situation sans précédent. Ma confiance dans l’avenir de Kering réside aussi dans la résilience et dans les valeurs de nos Maisons, qui seront en position de force à l’issue de cette période d’incertitudes, ainsi que dans notre capacité à concilier les impératifs de court terme et une vision de long terme. »
Gucci voit rouge, Bottega Veneta prometteur.
Alors que son ArtLab reprend cette semaine une partie de ses activités, Gucci est la maison enregistrant le plus fort recul, à -23,2% à données comparables pour un chiffre d’affaires de 1 804,1 millions d’euros. En cause, essentiellement « les positions très fortes de la Maison en Asie-Pacifique et auprès de la clientèle touristique chinoise dans le monde ont durement affecté l’activité de la maison à partir de février ». Une reprise graduelle est cependant observée en Chine continentale avec la réouverture de points de vente.
Si Saint Laurent affiche un déclin de -13,8%, on notera en revanche la belle performance de Bottega Veneta qui signe une progression de +8,5%, emmenée par le succès des collections du directeur artistique Daniel Lee qui trustrent les carnets de commande.
Les autres maisons du groupe – comprenant notamment Balenciaga et Alexander McQueen – témoignent quant à elles d’un recul plus modéré de – 5,4% à données comparables. Si la Division Horlogerie et Joaillerie est « très impactée », l’activité Couture et Maroquinerie fait ainsi preuve d’une « remarquable résilience », pour reprendre les termes utilisés par Kering.
Le groupe a profité de l’annonce de ses résultats pour confirmer – entre autres – la baisse de 25% de la rémunération fixe de François-Henri Pinault et ce, jusqu’à la fin de l’année.