L’art chorégraphique, nouveau terrain des investisseurs

Publié le par Journal du Luxe

Les grandes maisons de l’univers du luxe sont de plus en plus nombreuses à investir dans l’art chorégraphique, retrouvant dans ce domaine l’esthétisme et la précision recherchés au sein de leurs propres créations. Alors que la danse semblait légèrement en retrait en terme d’investissement, elle attire aujourd’hui les enseignes les plus prestigieuses.

 

Mécénat, l’essor de la danse

Dans les années 80, la danse a traversé une importante phase de mutation, interpellant les investisseurs. Néanmoins, le fait de consacrer une partie de son capital à cet art vivant peut être considéré comme relativement nouveau pour les grandes enseignes de luxe.

Si par le passé, les domaines tels que la peinture ou le cinéma pouvaient être favorisés, le quatrième art est aujourd’hui une source d’intérêt pour les investisseurs comme Hermès ou encore la Société Générale. Approuvant les valeurs qui conduisent ce domaine artistique telles que la rigueur, l’esthétisme ou la poésie, les entreprises sont séduites par l’image de la danse et par le nouvel essor qu’elle traverse actuellement.

L’évolution de cette forme artistique, mariant aujourd’hui un savoir-faire de longue date à des innovations techniques telles que la vidéo ou les jeux de sons et lumières, conquiert davantage les investisseurs. « Le côté toujours plus transdis­ciplinaire de la danse, avec la présence de vidéos, de dispositifs numériques, etc., devrait attirer à l’avenir encore davantage de mécènes » , affirme Irène Basilis, déléguée à la danse au sein de la Direction générale de la création artistique.

A l’heure actuelle, le mécénat à destination de la danse ne représente que 10 millions d’euros. Les sociétés ayant choisi cette discipline ancestrale comme tremplin de leur image sont encore peu nombreuses, toutefois de plus en plus de maisons font part de leur intérêt pour cet art de la scène.

 

investisseur danse

 

La danse, nouvelle forme d’investissement

La richesse et la diversité révélées par l’art de la danse offrent aux investisseurs d’infinies possibilités de contribuer à soutenir cette branche artistique. Ainsi les différents acteurs du luxe peuvent opter pour un accompagnement individuel, à l’image de la Société Générale, escortant les danseurs dès le début de leur carrière et jusqu’à leur retraite artistique.

D’autres choisissent de se tourner vers le compagnonnage, encadrant des institutions culturelles reconnues telles que la Maison de la Danse à Lyon, l’Opéra de Paris ou encore l’Agora à Montpellier. Pionnière à investir dans le quatrième art, la banque BNP Paribas excelle dans ce domaine depuis plus de 20 ans. « Notre engagement reflète la conviction que le mécénat, c’est aussi prendre des risques, soutenir l’émergence, qui plus est dans des disciplines peu aidées par les entreprises » souligne la société.

Les enseignes, guidées par le talent et la pluralité de la création, peuvent également soutenir des compagnies internationales, à l’image de la maison Hermès.  « On sait que la production dans le spectacle vivant est plus difficile qu’auparavant. C’est pourquoi nous avons souhaité nous engager dans cette brèche. Le mécène doit être là où il y a de la fragilité. Ce qui nous intéresse est d’aider les artistes à passer un cap dans leur carrière » , affirme Catherine Tsekenis, directrice de la Fondation Hermès.

A la saison prochaine, l’art de la danse comptera de nouveaux mécènes parmi les grandes maisons de luxe. Rolex soutiendra l’Opéra National de Paris, tandis que le joaillier Van Cleef & Arpels apportera son aide au projet L.A. Dance Project, mis en place par l’artiste Benjamin Millepied.

 

De nouvelles formes de mécénat devraient voir le jour afin d’accompagner l’art de la danse, par le biais de l’univers digital ou de l’investissement participatif.

On sait que la production dans le spectacle vivant est plus difficile qu’auparavant. C’est pourquoi nous avons souhaité nous engager dans cette brèche. Le mécène doit être là où il y a de la fragilité. Ce qui nous intéresse est d’aider les artistes à passer un cap dans leur carrière. – See more at: http://fr.blouinartinfo.com/news/story/905507/catherine-tsekenis-directrice-de-la-fondation-hermes-le-mecene#sthash.MgRrcnxp.dpuf

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