Les métiers d'art et savoir-faire d'exception, un atout pour l'économie française

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Avec un chiffre d'affaires de 68 milliards d'euros, les métiers d'art et savoir-faire d'exception continuent de faire rayonner l'artisanat d'excellence de l'hexagone, porté par un demi-million d'actifs. 

Les microentreprises majoritairement représentées

Alors que le luxe connaît une période de ralentissement dans le monde, la France n'a pas perdu ses lettres de noblesse en termes d'artisanat. Un comité formé sous l'impulsion de l’Institut pour les Savoir-Faire Français et de la Fondation Bettencourt Schueller, accompagnés par le Comité Colbert, le ministère de la Culture et Terre & Fils, ainsi que de l'appui technique de Xerfi Specific, vient de dévoiler une étude intitulée "Les Éclaireurs : mesurer le poids économique des entreprises des métiers d'art et des savoir-faire français", basée sur les données de 2023. 

Le secteur regroupe "les activités de production, de création ou de restauration dont le cœur est la maîtrise de gestes et de techniques permettant la transformation de la matière", comme indique le rapport. Tisserand, maroquinier, ébéniste, céramiste, souffleur de verre... De nombreuses activités sont ainsi représentées et disposent de plusieurs points communs, comme l'ancrage territorial, la transmission et le respect du patrimoine. 

Fait marquant de l'étude : les métiers d'art et savoir-faire d'exception pèsent 68 milliards d'euros et comptent plus de 500.000 actifs, dont 280.000 salariés. 234.000 entreprises en font partie, dont 27% de l'industrie manufacturière, 11,5% de la construction et du bâtiment, 18,5% des activités arts, spectacles et activités récréatives, 5,5% des activités scientifiques et techniques et 2,5% du commerce.

©"Les Éclaireurs : mesurer le poids économique des entreprises des métiers d'art et des savoir-faire français"

Les microentreprises (soit moins de 10 personnes) sont majoritairement présentes et à 80% en dehors de la région parisienne. Pourtant, plus de la moitié du chiffre d'affaires est réalisée par les PME. Concernant la répartition des revenus, l'industrie manufacturière enregistre 49% des ventes, suivie par le domaine du bâtiment (30%) et le commerce. 

Un taux de valeur ajouté de 34%

Cette excellence des savoir-faire se traduit par un taux de valeur ajouté de 34%, plus élevé que la moyenne nationale s'établissant à 28,5%. Le taux de rentabilité du secteur est de 7%, encore une fois supérieur à l'ensemble des activités de production (6%). 

Les exportations représentent 14% du chiffre d'affaires total, soit 9 milliards d'euros, "ce qui peut sembler faible au regard du potentiel offert par l'image très favorable dont bénéficie les savoir-faire français à l'international" décrit l'étude.

©"Les Éclaireurs : mesurer le poids économique des entreprises des métiers d'art et des savoir-faire français"

Si ce segment semble bien se porter, plusieurs défis sont à relever pour les dirigeants d'entreprises interrogés. En première place, on trouve la valorisation des savoir-faire et des métiers qui arrive donc avant le développement économique et souligne l'importance de la dimension culturelle et de la reconnaissance. Viennent ensuite le commerce et l'export, puis la transmission des savoirs, la communication et la transition numérique, et le financement du développement. 

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