« Être la première école qui forme les designers visuels du digital spécifiquement pour les univers du luxe, de la mode et de la beauté nous est apparu comme un vrai point d’ancrage » Pierre Kalaijian, Directeur et co-fondateur de Paris School of Luxury.

Oui, j’y vois même un paradoxe. Le succès, en l’occurrence financier, offre au luxe les leviers d’innovation et de créativité inégalables que nous lui connaissons. Cependant, la créativité ne constitue-t-elle pas un risque lorsque tous les indicateurs du succès sont au vert ? Il n'est pas aisé de changer une recette qui fonctionne quand le secteur affiche insolemment une croissance de 22%. Clin d’œil embarrassé à la très récente campagne Balenciaga qui a suscité scandale et indignation générale. Sans en juger le goût ou la pertinence, force est de reconnaitre qu’il y a bien eu, de la part des équipes de Demna, une prise de risque créative ! Je ne sais pas si le succès est un frein à la créativité. Tout dépend de l’ADN de la marque. Je ne veux en revanche me montrer trop critique à l’égard d’une industrie plutôt exemplaire qui, plus encore depuis la pandémie, témoigne d’une grande vitalité. Nouvelles collections, défilés, événements toujours plus singuliers, campagnes publicitaires, viralité et omnicanalité demeurent de grands rendez-vous de communication. Notons l’irrésistible succès de Jacquemus dont la créativité "décalée" ne cesse de nous surprendre : de #JacquemusAtHome au pop-up store insolite 24H/7 animé par des automates, en passant par les campagnes singulières de la maison ou la déco Giacometti du flagship avenue Montaigne... Nul doute que la création porte encore l’image des maisons de luxe.

La créativité reste la créativité. L’ouverture, la curiosité, la veille, la formulation du concept et la transmission du message restent la clé de voute du métier de créatif. Ce qui change, ce sont les conditions de la créativité. Si l'inclusivité est désormais éprouvée, restent les nouveaux modes de consommation, les nouvelles sensibilités, les nouveaux enjeux sociétaux ou environnementaux, les nouvelles technologies y comprises l’I.A ou la data comme la multiplicité des plateformes. Sans omettre la contraction du temps qui rend l’assimilation d’une création plus incertaine. Dans cette dynamique, la créativité est, de facto, soumise à la nécessité d’une plus grande clarification et une activation plus efficace.

J’ai toujours rêvé de lancer une école dédiée à la création dans les univers du luxe de la mode et de la beauté. Disons que cette idée était dans le pipe depuis la création de Paris School of Luxury en 2017. Il manquait sans doute un déclic, un why qui fasse résonance aux exigences du marché de l’emploi "créatif" et aussi, un bon timing. Être la première école qui forme les designers visuels du digital spécifiquement pour les univers du luxe, de la mode et de la beauté nous est apparu comme un vrai point d’ancrage solide et pragmatique. Nous avions, de plus, l’appui des agences de communication comme des maisons soucieuses de leurs difficultés à dénicher de jeunes talents ayant à la fois une compréhension fine des "évo-révolutions" de la communication et cette culture spécifique du luxe. Le premier constat s’avère gratifiant ! Nous avons repéré, tout au long de la campagne de candidatures 2022, des talents "hybrides" venus chercher chez Paris School of Luxury son expertise luxe, un enseignement en création solide mais surtout une expertise dans les nouveaux champs de la communication. Nous n’attirons pas des artistes purs, mais des passionnés du luxe ou de mode et désireux d’intégrer ces univers par le prisme de la créativité. Ils sont déjà conscients que leur créativité devra servir la stratégie de marque. Ce pragmatisme témoigné par cette première promo nous rend très fiers, tant il "semble" oublié dans certaines formations en création.

Déjà par son ADN : le luxe ! En France, un(e) apprenant(e) souhaitant s’orienter dans la direction artistique digitale luxe est contraint de s’orienter vers des formations généralistes en création artistique visuelle. L’expertise luxe, à minima culturelle, devra alors être menée en parfaite autonomie et en parallèle du cursus choisi. Frustrant pour un étudiant passionné lorsque l’on sait que les campagnes de communication qui ont suscité ces vocations artistiques sont majoritairement des campagnes de marques luxe, mode ou de beauté. En outre, nous côtoyons jour après jour à travers la Paris School of Luxury Business un secteur particulièrement exigeant (maisons, médias ou agences) qui peine à recruter des talents créatifs experts en luxe. Fort de ce constat comme de notre légitimité à former, depuis 5 années, les futurs talents du luxe, nous avons décidé en 2021 de répondre à la demande du marché de l’emploi. Dans cette dynamique, des experts issus d’agences spécialisées et de grandes maisons contribuent chaque jour à l’enrichissement de notre formation à travers un comité de pilotage exceptionnel dont l’une des missions est de garantir l’adéquation de la formation avec les exigences en compétences du secteur (Métaverse, NFT, Data, Culture Luxe, plateformes, Asie et digital, skills marketing et communication, etc.). Enfin, une autre de ses différences s’appuie sur ses méthodes d’enseignement. Culture projet, immersion, enseignement dispensé par des professionnels, cas réels au service des marques à travers nos incontournables Creative Weeks qui ont fait le succès et la singularité de Paris School of Luxury. Ces semaines intensives au service des marques sont désormais repensées pour le pôle Création de Paris School of Luxury. À travers ces workshop 100% no fake, nous devenons, pour nos marques "amies", un laboratoire à ciel ouvert (agence conseil 100% Gen Z) capable de faire émerger des insights et leur proposer des recommandations sur-mesure qui sont à la fois stratégiques et créatives. Un win win pour nos partenaires et nos étudiants dont nous améliorons la recette à mesure des années.

Pour une admission post-Bac (hors parcours sup) Paris School of Luxury Creation admet tous les profils, sans exception, tant que ces derniers savent démontrer lors de leur entretien individuel leur appétence pour nos univers. D’autres épreuves viennent renforcer la candidature du candidat, comme l’examen de la culture spécifique ou la culture générale. Une intégration en année 3 (en alternance ou en initial) exige des prérequis précis, comme la validation d’un diplôme de niveau Bac + 3 en création visuelle. Nous sommes heureux de la variété de nos profils. Littéraires, artistiques ou scientifiques, tous partagent une même passion pour les métiers de la communication dans le secteur du luxe, de la mode ou de la beauté.