Richemont essuie une perte de 766 millions d'euros au premier semestre.
Publié le par Anaïs Clavell
Le groupe de luxe suisse, propriétaire de Cartier, Chloé ou encore Van Cleef & Arpels, a enregistré une perte nette de 766 millions d'euros au premier semestre, contre un bénéfice de 1,2 milliard l'an passé. Un résultat lié à la cession de ses activités de vente en ligne.
Un rapprochement stratégique avec Farfetch.
Le groupe suisse a dévoilé dans un communiqué ses résultats pour les six premiers mois de l’année 2022. Il en ressort une perte nette de 766 millions d'euros pour cette période, qui s’explique par l’arrêt de ses activités de vente en ligne. En août dernier, Richemont avait en effet annoncé céder une partie du capital de Yoox - Net A Porter à Farfetch (47,5% des parts) ainsi qu’à l’homme d’affaires Mohamed Alabbar (3,2%). Le communiqué prévient toutefois que la transaction allait entraîner un correctif de valeur de 2,7 milliards d'euros dans ses comptes.
Cette initiative vise à stimuler les plateformes de Yoox - Net A Porter : sur la période d'avril à juin, l'activité "Distributeurs en ligne" de Richemont s'était en effet limitée à une croissance de +2% à taux constants. “La phase initiale de la transaction devrait être finalisée avant la fin de l’année civile 2023. À ce moment-là, nos Maisons adopteront la technologie de Farfetch pour créer la meilleure « route-to-market » et incarner ainsi leur vision Luxury New Retail”, annonce le PDG, Johann Rupert, dans le communiqué publié ce 11 novembre.
La division mode et accessoires du groupe en forte progression.
Plus globalement, selon le reste des chiffres diffusés, le chiffre d’affaires du groupe suisse a fait un bond de 24%, à plus de 9,6 milliards d’euros pour la période entre avril et fin septembre.
Dans le détail des secteurs, la hausse la plus forte concerne la division Mode et Accessoires du groupe, avec des ventes en augmentation de 27%. Chloé, Montblanc et Peter Millar, dont G/FORE, ont le plus contribué à la progression du chiffre d’affaires en valeur. La joaillerie (+24%) et l’horlogerie (22%) restent les poids lourds, avec des croissances respectives à 24% et 22%.