Richemont : la crise s’intensifie
Publié le par Journal du Luxe
Mais quand va-t-elle s’arrêter ? La chute de Richemont se poursuit à la rentrée 2016. La crise du deuxième groupe le plus puissant dans le secteur du luxe ne cesse de s’intensifier depuis 2015. Richemont prévoit de nouveau un bilan économique négatif à la fin septembre.
Richemont : un bilan économique négatif en 2016
Richemont annonce la couleur et elle est vraiment sombre. Le groupe s’attend à voir chuter son bénéfice de 45% au premier semestre 2016-2017 par rapport à l’an dernier.
En cause, un recul des ventes de ses marques respectives couplé à une baisse importante de la demande en Asie. Le marché de l’horlogerie connait en effet une chute à Hong Kong. Richemont a par conséquent décidé de racheter ses stocks invendus à Macao et à Hong Kong. Une décision qui aura un impact considérable sur le résultat opérationnel du groupe au 30 septembre 2016.
Les dirigeants de Richemont le reconnaissent dans un communiqué : « il est peu probable que l’actuel environnement négatif s’inverse à court terme », précisent-ils.
En revanche le groupe propriétaire de marques d’horlogerie de luxe a vu ses ventes augmenter en Grande-Bretagne. Richemont a en effet profité de la chute de la livre sterling qui a incontestablement provoqué l’attrait des consommateurs pour les montres de luxe.
Une note positive qui n’empêche pas le recul du titre de Richemont à la Bourse de Zurich. Celui-ci affiche une baisse de 20,5% depuis le début de l’année 2016.
Les marques de luxe n’ont plus la cote à la Bourse
Les résultats négatifs de Richemont seraient-ils annonceurs d’une certaine méforme pour le marché du luxe ?
Si les chiffres de LVMH ou de Hermès sont en hausse depuis le début de l’année 2016, il en est tout autre à la Bourse. LVMH, groupe numéro un dans le secteur du luxe a vu son titre baisser légèrement de 1,62%. Le titre Hermès International a quant à lui chuté de 7%.
Plus généralement, les marques de luxe n’ont pas la cote à la Bourse. L’indice Stoxx qui regroupe les principales valeurs européennes du luxe a perdu près de 0,5%. Une des baisses sectorielles les plus importantes.