Kering pacte joaillerie horlogerie

Cartier et Kering lancent le « Watch & Jewellery Initiative 2030 » en partenariat avec le Responsible Jewellery Council

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Kering, détenteur des marques Boucheron et Pomellato, et Cartier, la marque de Richemont, annoncent la création d’un pacte joaillier avec une vision éco-responsable en partenariat avec le « Responsible Jewellery Council ». 

L’or, un matériau noble mais polluant.

L’or est l’un des matériaux principaux utilisés pour la joaillerie. Cependant, l’extraction aurifère est l’une des industries les plus polluantes : une bague de trois grammes d’or nécessite environ 1.500 litres d’eau, 100 grammes de cyanure et 10 grammes de mercure lors de l’extraction. Cyanure et mercure polluent rivières, nappes phréatiques et empoisonnent les sols. D’après le World Gold Council, le marché de l’or générerait 126 millions de tonnes de CO2, dont plus du tiers serait généré lors de son extraction. De plus, ces zones minières sont le plus souvent situées dans des espaces forestiers conduisant à une déforestation certaine ainsi qu’à l’expulsion des populations situées aux alentours puisque les sols traités au cyanure émettent des acides sulfuriques toxiques durant plusieurs années. Soucieux de cette problématique et animés par la conviction que les objectifs de développement durable ne peuvent être atteints que par des mesures collaboratives, Cartier, mandaté par Richemont et Kering, et le Responsible Jewellery Council se sont associés autour d'une « Watch & Jewellery Initiative 2030. »

La Watch & Jewellery Initiative 2030.

La Watch & Jewellery Initiative 2030, ouverte à tous les acteurs joailliers et horlogers, a pour but de réduire les émissions de CO2 du secteur au profit d'un impact positif sur la planète et les populations. Les marques souhaitant s’engager seront accompagnées du Responsible Jewellery Council, organisme spécialisé dans les chaines d’approvisionnement durable des secteurs en question, et du « Science Based Targets » qui indiquera aux entreprises dans quelle mesure et à quel rythme ces dernières doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce programme s’axera autour de trois piliers : renforcer la résilience climatique, préserver les ressources pour la nature et les communautés et favoriser l'inclusion dans les chaînes de valeur.

Concrètement, parmi les nombreux engagements, les marques devront mettre en oeuvre des normes d'approvisionnement qui protègent les écosystèmes naturels et les services qu'ils rendent aux populations locales et autochtones. Cela signifie qu'il faut s'assurer que les chaînes d'approvisionnement sont exemptes de produits provenant de forêts anciennes et menacées et s'engager à restaurer les habitats où des activités minières et autres activités d'extraction ont eu lieu.  De plus, dans une démarche sociale, les entreprises devront également éliminer l’exposition des collaborateurs aux produits chimiques et toxiques. 

Coopération is the new completion.

Ce n’est pas la première fois que l’on peut voir un consortium d’entreprises s’associer pour le développement durable. En effet, en 2019, Kering avait déjà lancé une initiative similaire pour le secteur textile avec son Fashion Pact. Ce programme, également axé sur trois piliers, a pour but l’enrayement du réchauffement climatique, la restauration de la biodiversité et la protection des océans. Ce pacte, qui rassemble plus de 60 entreprises issues de 14 pays différents et comprenant plus de 200 marques, a déjà commencé à réaliser ses premières avancées ; la mise en place d'une structure opérationnelle ainsi que le développement d'un tableau de bord d'indicateurs de performance ont par exemple été annoncés.

Plus récemment, ce sont les groupes LVMH, L’Oréal, Natura&Co, Unilever et Henkel qui ont annoncé une collaboration autour d'un système de notation concernant l’impact environnemental des produits de beauté.

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©Kering

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