Boucheron dévoile une collection upcyclée.
Publié le par Pauline Duvieu
La maison de joaillerie a utilisé la Cofalit, un matériau recyclé issu de déchets, pour sa dernière capsule "Jack de Boucheron Ultime".
Revaloriser et rendre précieux les déchets industriels.
Noire, brute et éco-responsable. Voici les maîtres-mots qui pourraient résumer la nouvelle matière fraîchement débarquée au sein de la supply chain de Boucheron. Issue des déchets industriels amiantés, la Cofalit, inerte et valorisée par un procédé unique de vitrification, est généralement utilisée dans les remblais d’autoroutes. Si, de prime abord, son utilisation peut sembler bien loin des exigences du luxe, Boucheron a misé sur la Cofalit conçue par la société française Inertam et re-travaillée ici par la cellule innovation de la maison et par le Test Innovation Lab de son groupe-parent Kering.
Cette "matière dernière" a su inspirer Claire Choisne, directrice des créations de la marque, qui a revisité les archives de la maison dans une capsule de cinq produits baptisée "Jack de Boucheron Ultime". "La Cofalit est aux antipodes de ce qui pourrait être considéré comme précieux dans l’imaginaire collectif. J’aime la radicalité et l’esthétique de ce déchet industriel recyclé, qui est au bout de son cycle de vie" a indiqué la créatrice. Son aspect minéral opaque s'est ainsi intégré à la forme facettée du motif Jack, se détournant en bracelet, en broche ou encore en puce d'oreille, parés d'or blanc et de diamants ronds.
Innovation et durabilité au cœur de la gamme Boucheron.
Repousser les limites de la création via les avancées technologiques semble aller de pair avec les ambitions green de la maison. Parallèlement au lancement de la capsule, Boucheron a dévoilé pour la première fois son rapport d'impact environnemental. Après avoir renforcé la traçabilité de ses diamants plus tôt dans l'année, la marque entend réaffirmer ses progrès et ses objectifs autour d'une industrie plus vertueuse. Approvisionnement à 95% en or d'origine recyclée, suppression du plastique à usage unique au cours de la décennie, reforestation et programmes de biodiversité, utilisation de 100% d'électricité renouvelable dans les boutiques... autant d'initiatives qui visent à réduire de 40% l'empreinte environnementale de la griffe d'ici 2025 par rapport à 2015.
Pour développer ces projets, la maison peut compter sur le soutien de Kering alors que le groupe poursuit lui-même ses réflexions autour de l'écologie et des matières, entre cuir de laboratoire et colorants textiles durables.