Courrèges se lance dans les boîtes mystères avec HEAT.
Publié le par Journal du Luxe
La Maison de couture entend miser sur l'effet de surprise en s'alliant à la société britannique, spécialisée dans la commercialisation de blind boxes haut de gamme.
Une blind box aux couleurs de Courrèges
Une robe ? Un sac ? Une veste ? En faisant l'acquisition d'une boite HEAT x Courrèges, les consommateurs font le choix de l'aléatoire, une notion devenue rare dans un monde retail nourri à la data client et à l'hyper personnalisation.
Annoncé pour le 13 juillet prochain, ce nouveau drop prendra la forme de colis contenant "deux à trois pièces" signées par la marque de mode : commercialisées à hauteur de 600 euros, ces boîtes annoncent une valeur initiale comprise entre 1200 et plus de 1500 euros.
Un achat complètement à l'aveugle ? Pas totalement puisque HEAT a détaillé en amont six assortiments pouvant être proposés dans ces boîtes : du prêt-à-porter, essentiellement, mais aussi quelques accessoires dont des pochettes ou encore un porte-monnaie.
HEAT : nouvelles pièces et invendus
Fort d'une levée de fonds à hauteur de cinq millions de dollars réalisée il y a quelques mois auprès d'Antler et de LVMH Luxury Ventures, HEAT s'est fendu ces trois dernières années de collaborations avec plusieurs noms du luxe parmi lesquels Kenzo, Alexander McQueen, Off White, Vetements ou encore Maison Margiela.
Si avec ce procédé ses fondateurs ont voulu donner une nouvelle dimension au lancement de produits, ils ont également imaginé ce concept afin de dynamiser la (re)mise sur le marché d'invendus soigneusement sélectionnés. "Au lieu d'ignorer certains produits considérés comme dépassés, nous avons estimé qu'il pourrait y avoir là un moyen passionnant de les rendre attrayants auprès d'un public plus jeune et de faire en sorte qu'ils soient davantage considérés comme des archives plutôt que comme des objets obsolètes", expliquait Joe Wilkinson, co-fondateur de la start-up, dans un entretien accordé l'année dernière à l'édition britannique de Vogue.
Popularisé en Chine par le secteur des figurines à collectionner, le concept a en effet gagné en puissance ces dernières années auprès de la clientèle issue de la GenZ et se décline aussi offline, notamment par le biais de distributeurs automatiques.