Fashion Week de Londres : clap de fin pour les peaux exotiques

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Alors que la vraie fourrure était déjà absente des défilés londoniens depuis 2018, la Fashion Week de Londres vient d'interdire les pièces réalisées en peaux d'animaux exotiques. Exit les cuirs de crocodile, d'alligator, de python ou encore de lézard : les marques devront se soumettre à cette nouvelle obligation pour intégrer cette semaine de la mode. 

La fin des peaux exotiques à la Fashion Week de Londres

Au cœur des débats depuis de nombreuses années, considéré par certains comme un massacre et par d'autres comme un symbole du luxe et de la rareté, l'usage de peaux exotiques (serpent, reptile, crocodile, raies, kangourou...) vient d'être interdit sur les podiums de la Fashion Week de Londres, six ans après avoir banni la fourrure. Les marques devront accepter et remplir cette nouvelle condition progressiste et en faveur d'une mode plus vertueuse lors de leur demande d'inscription à la semaine de la mode du pays.

Si la Fashion Week de Copenhague a déjà interdit l'usage de la fourrure en 2022 et de peaux et de plumes exotiques en mars 2024, Londres est la première ville des "Big Four", qui compte New York, Milan et Paris, à instaurer une règle aussi importante. Cette décision suit les initiatives d'arrêt de telles matières animales déjà prises par plusieurs grandes marques, comme Prada, Gucci, Chanel ou encore Marc Jacobs.

L'annonce a été faite par l'un des dirigeants du British Fashion Council, qui orchestre la Fashion Week de Londres. "Ce travail s'inscrit dans le contexte plus large de la réponse du secteur de la mode aux préoccupations environnementales et sociales. Le BFC continue de diriger les travaux sur la circularité, la transition vers une économie sobre en carbone, la DE&I et l'impact social au sein du secteur de la mode. Nous savons qu'un grand nombre de nos créateurs ont une éthique forte et travaillent à des pratiques plus durables et à des mesures précises. Nous nous engageons à fournir à notre réseau des outils et des ressources pour les aider dans cette voie" a déclaré sur LinkedIn David Leigh-Pemberton, responsable des politiques et de l'engagement au sein du BFC. L'usage des plumes est aussi remis en question par l'institution.

L'association de protection des animaux PETA a salué cet "énorme pas en avant" sur le réseau social X. L'ONG dénonce régulièrement l'utilisation de peaux, fourrures et plumes dans l'industrie de la mode à travers des actions coup de poing comme dernièrement devant certains magasins américains de Coach. En septembre dernier, une militante de PETA a porté une pancarte "Les animaux ne sont pas du tissu" et "F*ck Leather !" lors du défilé de Burberry, qui a pourtant banni la fourrure en 2018 et les peaux exotiques en 2022. 

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