LVMH UNESCO durabilité du luxe

LVMH détaille ses avancées environnementales à l’UNESCO.

Publié le par Journal du Luxe

Le numéro un mondial du luxe tenait hier son évènement LIFE 360 Summit Act II à l’UNESCO en présence de quelque 500 collaborateurs et partenaires. L’occasion de faire le bilan à date de ses objectifs durables et de présenter ses perspectives à l’horizon 2026 et 2030.

LVMH : l’échappée verte

Kim Jones pour Fendi et Dior Homme, Guillaume Henry pour Patou ou encore Francis Kurkdjian pour Christian Dior Parfums : ce jeudi 14 décembre, plusieurs créateurs avaient fait le déplacement pour témoigner sur la grande scène de l’UNESCO de leur rapport à un luxe à la fois durable et désirable. "En matière d’environnement, tout le monde se doit de faire preuve de créativité. Ce sujet n’est pas juste l’affaire des directeurs de création", a néanmoins rappelé Stella McCartney, fondatrice de sa marque éponyme et militante green de la première heure, interrogée par Antoine Arnault, Image et Environnement de LVMH.

stella mccartney lvmh luxe responsable unesco
©Philippe Servent

 Nous n’avons plus le luxe d’attendre.

Note d'intention, LVMH

Loro Piana, Moët Hennessy, Sephora, Celine, Guerlain, Louis Vuitton… Nombreux étaient donc aussi les directeurs et directrices de Maisons à venir témoigner de leurs avancées sur le sujet de la durabilité. Même dynamique au niveau du groupe alors que la Direction Media, Recherche et Image de LVMH travaille par exemple à l’intégration d’un outil de mesure de l’empreinte carbone des publicités, là où sa Direction des Technologies et de l’Information vient d’impulser une politique de Green IT engageant 60 Maisons à réduire de 20% leur empreinte environnementale tech et digitale d’ici fin 2026. Une approche collaborative qui s’est imposée comme le fil rouge de cette journée de conférences, d’ateliers et d’expositions. 

lvmh à l'unesco 2023 luxe durable
©Philippe Servent

Un luxe data science based

L’occasion pour LVMH de présenter également quelques uns de ses accomplissements à échéance 2023 sur ses grandes thématiques de prédilection.

Depuis le lancement du programme LIFE 360 en 2021, LVMH confirme ainsi être en phase avec ses objectifs en matière de préservation et de restauration de la biodiversité grâce, entre autres, aux principes de l’agriculture régénératrice. Le groupe a également accéléré ses initiatives liées à la circularité créative avec la mise en ligne de la plateforme Nona Source ou encore le développement de services de réparation et de garantie à vie au sein de plusieurs Maisons. Seul accroc dans la feuille de route, l’élimination des plastiques d’origine fossile vierge à l’horizon 2026 : concédant "un retard" sur le sujet, le groupe indique avoir ajusté son plan d’action pour atteindre cet objectif en 2030.

Quant aux attentes relatives à la traçabilité et à la transparence, LVMH évoque désormais "95 à 100%" de connaissance de l’origine pays pour nombre de matières stratégiques comme le diamant, le cuir et les laines. Une information confirmée par Damien Bertrand, CEO de Loro Piana, qui revendique une traçabilité intégrale de ses mailles "from the sheep to the shop" (ndlr. de l’élevage à la boutique) grâce notamment aux apports de la blockchain.

Un nouveau programme LIFE 360 Business Partners

Si les métriques climat traduisent une baisse de 11% des émissions directes de gaz à effet de serre (scopes 1 et 2) de LVMH entre 2019 et 2022, du côté des émissions indirectes, la tâche s’inscrit encore à un autre niveau. "Le scope 3 représente plus de 90% de notre empreinte environnementale globale et se compose essentiellement de l’impact des matières premières et du transport. Il englobe les émissions provenant de l’amont et de l’aval de notre chaîne de valeur, et non des actifs que nous possédons ou contrôlons. C’est pourquoi il est le plus difficile à réduire", explique Hélène Valade, Directrice Développement Environnement de LVMH. 

De quoi inciter le groupe à muscler sa politique sur le sujet avec le lancement de LIFE 360 Business Partners, un programme d’onboarding qui vise à accompagner ses fournisseurs dans leur transition écologique. Plan d’actions, forum, plateforme de formation, de veille et de partage de bonnes pratiques... "Pour atteindre nos objectifs ambitieux du scope 3, à la fois en termes d’émissions carbone mais aussi d’impact sur l’eau et la biodiversité, la mobilisation des fournisseurs est essentielle", résume Hélène Valade.

Autant de nouvelles formes de collaborations qui, si elles s’étendent sur l’ensemble de la chaîne de valeur du groupe, s’affichent ainsi sur le plan sectoriel : durant ce LIFE 360 Summit Act II, LVMH a en effet créé la surprise en faisant monter sur scène des dirigeants de chez Chanel, Pernod Ricard ou encore Martell Mumm afin de lever le voile sur des initiatives communes. De la compétition à l’alliance, au coeur de l’urgence climatique mais aussi d’une industrie motrice de puissance économique, le luxe durable est l’affaire de tous.

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©Philippe Servent

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