Chronique
"OMEGA, maître des Océans" défend son titre à la 37e America's Cup
Publié le par Alexis de Prévoisin
Lorsque la goélette America remporte la course autour de l’île de Wight le 22 août 1851 et se voit octroyer la Queen’s Cup - nommée America’s Cup par le New York Yacht Club depuis 1857 -, elle marque non seulement l’histoire du nautisme, mais aussi celle des combats entre nations et grands industriels... et celle du chronométrage sportif.
Une nouvelle bataille navale des marques horlogères de luxe s’apprête à être livrée cette semaine à Barcelone pour la 37e édition de l'America’s Cup. OMEGA entend bien rappeler qu’elle n’est "pas seulement partie" à la conquête des étoiles, grâce à son partenariat de 30 ans avec les équipages de Team New Zealand.
OMEGA, dans l’espace et… sur les océans !
Dans l’univers des compétitions de voile, les marques horlogères de luxe se livrent une véritable bataille navale pour associer leur nom à ces événements prestigieux. Des géants comme OMEGA, Rolex ou Panerai rivalisent pour être partenaires des régates les plus renommées, et l’America’s Cup est l’un des trophées les plus convoités, en tant que plus ancien trophée du monde. Ce 37e défi entre le "defender" de la précédente édition (Nouvelle-Zélande - OMEGA) et le "challenger" (Britannia avec IWC), vainqueur de la Louis Vuitton Cup qui donne le droit d’affronter l’ancien vainqueur, se déroulera en Méditerranée, au meilleur des sept régates. C’est l’occasion pour ces maisons de démontrer leur précision technologique et leur héritage dans les mondes de la mer et du luxe.
Historiquement, la compétition, disputée en temps réel, a toujours été chronométrée. "Dès le premier défi de la Cup en 1870, le chronomètre permettait de répertorier avec précision les adversaires, car le palmarès se faisait alors en temps compensé. La durée de l’épreuve et son relevé jouaient déjà un rôle fondamental dans cette régate qui, au passage, demeure le plus ancien trophée du sport moderne" explique Jacques Taglang, historien spécialiste de la Coupe America. "Lors des treize défis qui se sont déroulés entre 1870 et 1920, le chronomètre était utilisé pour calculer le temps compensé et classer ainsi les compétiteurs. Cette méthode offrait aux voiliers de tailles et conceptions différentes la possibilité de concourir sur un pied d’égalité. Avant l’introduction des jauges en 1920 — date du dernier match en temps compensé —, c’était la seule façon de rendre la compétition équitable. Le chronomètre, malgré ses limites, était alors l’arbitre incontesté des courses", poursuit-il. "Depuis 1930 et jusqu’à aujourd’hui, le temps réel permet de valider la performance de chaque bateau".
OMEGA, un héritage maritime profond et durable
Si OMEGA vire en tête dans cette nouvelle édition en tant que "defender" favori de la compétition avec "Team New Zealand", elle est également le chronométreur officiel de la compétition. L’histoire de la marque est fortement liée à la mer et à cette régate. Bien que mondialement connue pour son rôle dans l’exploration spatiale – notamment avec les missions Apollo – OMEGA a aussi forgé sa réputation dans les profondeurs marines.
Dès 1932, avec la création de la première montre de plongée grand public, OMEGA a prouvé sa maîtrise des environnements extrêmes. Son partenariat avec des légendes de la mer comme Jacques Cousteau et ses montres Seamaster, utilisées dans de nombreuses expéditions sous-marines, témoignent de cet héritage. Depuis 1995, OMEGA est intimement liée à Team New Zealand et a marqué l’histoire de la compétition avec des victoires décisives.
"OMEGA a révolutionné le chronométrage de l’America’s Cup dès son arrivée en 1995. Grâce à son expertise et à sa technologie, chaque fraction de seconde peut désormais être mesurée avec une précision incomparable. Mieux encore, leurs systèmes de chronométrage numériques ont permis une gestion encore plus rigoureuse des performances des compétiteurs", conclut Taglang*. "Depuis, OMEGA reste au cœur même de l’épreuve reine du yachting et garantit que le temps continue de régner en maître pour départager les nations qui briguent le ‘Saint Graal’ de la plaisance !"
En tant que chronométreur officiel de la 37e America’s Cup, OMEGA apporte une fois de plus son expertise pour garantir un chronométrage à la fraction de seconde près. Au-delà de la précision technique, ce partenariat incarne une longue tradition de rivalités spectaculaires et d’innovations, où seules quatre nations (USA, Australie, Nouvelle-Zélande, Suisse) ont décroché la victoire depuis 1851.
OMEGA, des montres de régate et de l’édition de l’America's Cup
Pour chaque édition de l’America’s Cup, les marques créent des éditions limitées (Panerai, Tudor…) qui célèbrent à la fois la compétition et leur propre rôle dans cet événement. OMEGA n’est pas en reste avec sa collection Seamaster, robuste et étanche, qui incarne l’alliance parfaite entre performance technique et luxe intemporel. La Seamaster Diver 300M America’s Cup ou la Seamaster Planet Ocean — en hommage à l’historique skipper Peter Blake, grande figure de la défense des océans — témoignent de l’engagement de la marque pour l’excellence, aussi bien sous l’eau qu’à la surface.
En 2024, la 37e America’s Cup à Barcelone sera non seulement le théâtre de duels acharnés entre les plus grands navigateurs et les skippers d’OMEGA et d’IWC, mais aussi une nouvelle opportunité pour OMEGA de montrer sa suprématie dans le domaine du chronométrage de précision, après les JO 2024. Fort de son héritage maritime et de son expertise horlogère, OMEGA et le groupe Swatch continuent de s’imposer comme des leaders incontournables dans l’univers de la voile et de la mer.
Que le meilleur gagne cette semaine ! L’océan reste le maître des horloges du temps et des défis nautiques.
*Jacques Taglang est historien de l’America’s Cup, auteur du livre "America's Cup : Yachts, History, and Design", et propriétaire de la plus grande bibliothèque privée sur ce sujet
Consultant indépendant, expert retail lifestyle et horlogerie, Alexis de Prevoisin travaille à l’exécution commerciale, au parcours client pour les maisons de luxe, les marques et les enseignes, dans la définition de leurs cahiers des charges et leur développement des réseaux retail, élabore des stratégies d'expérience client signature et forme les équipes de vente, pour que l’expérience client porte la vision des marques. Serial "doer", il est auteur et conférencier avec "Retail Emotions" et "Store Impact" chez Dunod ; il est le correspondant Suisse du Journal du Luxe.