PETA rachète une action unique du groupe LVMH à des fins contestataires

Publié le par Journal du Luxe

PETA aurait racheté une action unique dans le capital de LVMH selon WWD. Une façon pour l’entité de défense des animaux de protester contre la vente des produits en cuir de crocodile du groupe de luxe.

PETA devient actionnaire du groupe LVMH

PETA attaque LVMH de l’intérieur. L’association à but non lucratif espère ainsi avoir une influence sur les futures décisions du groupe de Bernard Arnault.

lvmh capital hermes

WWD a en effet révélé que PETA s’était emparée d’une action unique dans le capital du plus grand groupe de luxe au monde. Un moyen de faire pression sur la société afin qu’elle cesse de vendre des produits fabriqués à partir de peaux d’animaux et notamment avec du cuir de crocodile.

L’association américaine avait d’ailleurs publié une vidéo choquante dénonçant la maltraitance des reptiles dans des fermes au Vietnam. Des fermes avec lesquelles LVMH a déclaré ne plus collaborer depuis 2014.

Une stratégie similaire face à Hermès

Ce n’est pas la première fois que PETA use de cette stratégie pour dénoncer la maltraitance des animaux dans les modes de production des groupes de luxe.

En juin 2015, l’entité avait racheté une action unique au sein du capital du groupe Hermès. Une acquisition qui permet aux membres de PETA de participer à l’assemblée générale du groupe français.

hermes autruche

Isabelle Goetz, porte-parole française de PETA, avait alors dénoncé « la cruauté exercée par les sous-traitants » de la prestigieuse Maison française envers les animaux. Un exposé réalisé devant Axel Dumas, PDG d’Hermès. L’actrice Jane Birkin avait par la suite demandé à ce que son nom soit dissocié des sacs de la marque de luxe française.

Dans la même optique, en avril 2016, PETA avait également déclaré avoir racheté des actions de Prada. L’association visait cette fois à dénoncer la fabrication de sacs en cuir d’autruche.

La stratégie de PETA s’avère judicieuse pour lutter contre la maltraitance des animaux. Elle reste néanmoins coûteuse et impacte l’image de ces marques. Affaire à suivre.

Business