Miss Dior Parfum, la renaissance d’une icône.
Publié le par Journal du Luxe
La fragrance, l'un des bestsellers de la Maison, s’offre un souffle nouveau avec une itération inédite signée par Francis Kurkdjian. Une version complexe, imaginée comme "le reflet de son temps".
Miss Dior, version 2024
Capturer les fondamentaux tout en misant sur l'effet de surprise, un défi que Francis Kurkdjian s’applique à relever depuis son arrivée à la tête de la création des Parfums Christian Dior à l'automne 2021.
L’année dernière déjà, le parfumeur s'était attaqué à un défi de taille en livrant sa propre version de J'Adore, l'un des parfums féminins les plus vendus de la marque, au terme d'un processus créatif documenté par un long-métrage.
Quelques mois plus tard, le créateur se plie de nouveau à l'exercice en revisitant cette fois Miss Dior, autre monument du portefeuille olfactif de Dior.
Un parfum entre flashback et zeitgeist
Depuis son lancement en 1947, Miss Dior a déjà eu droit à plusieurs réinterprétations dont la plus récente remonte à 2021 sous l'égide de François Demachy. Pour cette itération 2024, Francis Kurkdjian a voulu renouer avec les origines du jus. "Miss Dior est née de ces soirées de Provence animées de lucioles, où le jeune jasmin décline la mélodie de la nuit et du terroir", écrivait Christian Dior dans une note exhumée des archives de la Maison. Il n'en fallait pas plus pour pousser le parfumeur à partir sur les traces du jasmin étoilé tel qu'il était sélectionné et extrait dans les années 40 afin de retrouver toute la singularité de ses facettes, plus fruitées qu'aujourd'hui.
Pas question pour autant de s'enfermer dans des codes obsolètes. "Imaginer une nouvelle Miss Dior, c'est vouloir traduire dans un sillage la jeunesse de son époque", explique Francis Kurkdjian qui a voulu livrer "un chypre contemporain" inscrit dans le zeitgeist, l'air du temps : tout en surfant sur la dominante florale qui a fait son succès, Miss Dior compose ici avec un sous-texte nouveau en plongeant dans les profondeurs de notes boisées et ambrées. Le cèdre d’Alaska, le patchouli... une dimension inédite, peut être plus affirmée, qui entend séduire la nouvelle génération, cible de prédilection de Miss Dior depuis ses débuts.
Le flacon, quant à lui, reprend naturellement les marqueurs cultes - dont le noeud dit "poignard" ou "en queue d'hirondelle" - tout en misant sur un format plus compact, mieux adapté aux usages nomades. Autre particularité : la fragrance embrasse de façon très directe son héritage couture en intégrant une gravure pied-de-poule sur les contours de la bouteille. De quoi consolider - encore - un peu plus les acquis de la Maison, les parfums Dior ayant confirmé ces derniers mois leur statut de leaders médiatiques sur un marché de la beauté luxe et ultra luxe plus puissant que jamais.