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« La mode numérique empêche la production d'articles qui pourraient n'être portés qu'une fois » Natalia Modenova, Daria Shapovalova, Olga Chernysheva, DressX.

Publié le par Journal du Luxe

Le Journal du Luxe vous offre un aperçu de son Hors-Série "Luxe, NFT & Metaverse : la valeur au coeur du Web3" avec un extrait de l'entretien mené avec Natalia Modenova et Daria Shapovalova, co-fondatrices de DressX, et Olga Chernysheva, Directrice générale en charge de la durabilité au sein de cette plateforme dédiée à la commercialisation de pièces de mode virtuelles et qui a annoncé récemment proposer plusieurs silhouettes sur l'Avatar Store de Meta aux côtés de Balenciaga ou encore Prada.

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Quelle est votre définition de la Digital Fashion ?

Natalia Modenova

La transformation de la mode traditionnelle en son homologue métaverse, que nous appelons mode numérique ou métafashion, s’est produite et continue de se produire très naturellement en soutenant le changement global de la façon dont nous vivons et explorons le monde qui nous entoure. Les actifs numériques étaient en place dans l’industrie gaming depuis un certain temps mais le monde est en train de changer et nous sommes déjà devenus nos propres avatars sur les médias sociaux, services de messagerie et de streaming. La mode numérique est conçue pour habiller notre moi numérique. Les personnes issues du monde de la technologie et des industries gaming l’ont vite compris et un public de masse commence à suivre activement : c’est un schéma habituel lors du lancement de produits innovants. Les vêtements sont l’extension la plus naturelle du métaverse et le pilier le plus important de son économie.

Daria Shapovalova

Après 15 années dans l’industrie de la mode traditionnelle, nous savions que le secteur avait besoin de changement depuis un certain temps déjà, au vu de tous les problèmes de durabilité, de diversité et d’accessibilité. Nous pensons que la technologie peut devenir une solution pour produire moins, améliorer la créativité et résoudre les nombreux problèmes que la mode traditionnelle a facilité au fil des années.

Notre objectif est de fournir un vestiaire numérique infini pour que chacun(e) puisse s'exprimer sans limite créative dans sa présence numérique. De même pour les créateurs de mode et designers 3D : nous voulons les accompagner et leur fournir un endroit sûr pour se développer. Les possibilités d’expression créative offertes par la mode numérique sont illimitées. C’est ce qui rend le secteur très attrayant pour les marques traditionnelles, les studios de création, les points de vente...

C’est aussi l’occasion de porter un nouveau regard sur des vêtements qui ne sont parfois pas adaptés à notre vie quotidienne, comme certains modèles de Haute Couture. Si l’on peut considérer ces articles comme trop voyants ou trop chers pour la vie IRL, leur perception pour un usage dans l’espace numérique peut être complètement différente.

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Quelle histoire se cache derrière DressX ? Comment se différencie-t-elle par rapport aux autres plateformes estampillées Digital Fashion ?

Daria Shapovalova

Nous avons exploré les opportunités de la réalité augmentée dès 2019 en nouant des liens avec des entreprises de la Silicon Valley et en lançant une série de pop-up stores à Los Angeles, axés sur la création  de contenus, pour tester notre idée. L’humanité passant de plus en plus de temps sur les médias sociaux, le contenu devient un atout fort, aussi important et précieux que nos biens physiques et nos expériences. Une étude de la Barclay’s Bank a montré que 9% des clients de certains pays développés n’achètent des vêtements que pour prendre une photo sur leurs réseaux sociaux, avant d’être renvoyés. Nous sommes donc arrivées au constat que ces articles n’avaient pas besoin d’être produits : ils peuvent seulement exister dans l’espace numérique.

Natalia Modenova

Lors du lancement de DressX à l’été 2020, nous avons choisi notre voie : une distribution sécurisée et transparente d’actifs numériques mode dotée d’une expérience retail simple, y compris pour les primo-accédants de la mode numérique. Notre objectif est d’habiller numériquement un milliard de personnes et l’intérêt croissant pour les NFT ces deux dernières années a accéléré notre évolution avec de nouveaux dépôts et partenariats avec Crypto.com, Foundation, Engine, Binance, Counter Strike, Atari, The Fabricant, Balmain...

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Lorsque nous parlons de mode numérique, il est facile de comprendre pourquoi cette dernière est plus durable : pas de matières premières, pas d’expédition, moins de déchets... Selon vous, quel est le plus grand atout green des vêtements digitaux ?

Olga Chernysheva

La production d’une marque de couture numérique produit beaucoup moins de déchets, d’énergie et de kilomètres aériens. Aucune eau, aucun produit chimique n’est utilisé pour la création ou l’utilisation de la mode numérique. La production d’un vêtement digital laisse en moyenne une empreinte de CO2 inférieure de 97% et ce, sans rejet de microplastiques ni dégradation des sols. En même temps, la production de vêtements numériques est plus abordable : en moyenne, un créateur économisera 70% de son budget. De même pour les cadeaux offerts aux influenceurs : les coûts d’une campagne peuvent être réduits de manière significative. La mode numérique empêche la production d’articles qui pourraient n’être portés qu’une ou deux fois. La production de vêtements digitaux est également plus rapide que la production de vêtements physiques, ce qui répond à une certaine demande de réactivité. En résumé, la mode numérique influence positivement toute la chaîne d’approvisionnement. et assure un avenir plus intelligent, plus résilient et plus créatif pour le secteur.

La suite de l'interview, l'intégralité du Hors-Série ainsi que le replay du Webinar "Luxe, NFT & Metaverse" sont à télécharger ici. 

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