LVMH et Kering sont nos nouveaux Napoléons.

Le luxe français est d'essence napoléonienne : son esprit de conquête est sans limite. LVMH et Kering démontrent quotidiennement une soif insatiable d'extension de ses territoires. Cela fait grincer les dents des concurrents internationaux courroucés devant la légendaire arrogance française.

LVMH est le groupe le plus vocal dans cette extension du domaine du luxe. Mais hier, François-Henri Pinault a connu son Austerlitz en prenant le contrôle de l'agence de talents américaine Creative Artists Agency (CAA), leader mondial sur toutes les industries de l'Entertainment (Cinéma, TV, Sport, Musique, E-sport…). Les plus grandes stars sont chez CAA, de Brad Pitt en passant par Beyonce.

Cet investissement se fait au nom de la holding familiale Artemis, et non Kering, avec le souci de clairement différencier les deux. Il est évident qu'il ne s'agit pas d'une OPA de Kering sur toutes les stars de CAA, cela provoquerait une fuite de talents vers d'autres agences pour les stars qui veulent conserver leurs contrats chez LVMH, par exemple.

Le 7 septembre 2023 est une date historique pour le luxe, elle le positionne en empereur de l'Entertainment et, plus encore, elle accélère la transformation des "marques de luxe" en "marques culturelles".
Rappelons-nous la formule de Bernard Arnault : "Louis Vuitton, c'est beaucoup plus qu'une marque de mode, c'est une marque de culture à audience mondiale".

Nous y sommes, pour toutes les maisons de ces deux groupes tentaculaires.

Arnault et Pinault sont bien nos Napoléons contemporains. Beaucoup seront fascinés, d'autres indignés !

À suivre...