Tiffany & Co. renforce ses capacités de production en France.
Publié le par Journal du Luxe
De la Cinquième Avenue aux montagnes vosgiennes : le joaillier américain Tiffany & Co. représentera bientôt la moitié des pièces produites au sein du nouvel atelier du joaillier français Orest Group dans lequel le groupe LVMH a investi l'année dernière.
Tiffany & Co. et les savoir-faire made in Vosges
Installé depuis 2021 à Saint-Dié-des-Vosges sur un site temporaire, Orest Group y pérennise son implantation. Il y a quelques jours, la société joaillière y inaugurait en effet une toute nouvelle manufacture de 2500 m2, une ouverture stratégique alors que la société se présente comme l'un des principaux sous-traitants hexagonal pour plusieurs grands groupes et Maisons de luxe.
Parmi ses clients Tiffany & Co.. Portée par le succès de ses collections, l'enseigne new-yorkaise pourrait même peser pour près de la moitié de l'activité de ce nouvel atelier et ce "dès l'année prochaine" comme l'a indiqué auprès de l'Agence France Presse Alexandre Arnault, vice-président exécutif produits, communication et industriel de la Maison, présent lors de l'inauguration.
En avril 2023, LVMH, numéro un mondial du luxe et propriétaire de Tiffany & Co. depuis 2021, avait annoncé une prise de participation majoritaire dans le groupe Platinum Invest, à qui appartient Orest Group. Si les détails de cette transaction n'ont pas été dévoilés, ce rapprochement s'inscrit alors que LVMH a enregistré l'année dernière un chiffre d'affaires en hausse de +7% sur son activité Montres et Joaillerie, à un peu moins de 11 milliards d'euros. En 2023, cette division a pesé pour un peu plus de 12,5% des résultats du groupe.
Également basé à Erstein en Alsace, Orest Group affiche un carnet de commandes complet pour 2024. Afin de soutenir le rythme de production sur un marché de la joaillerie dynamique, l'entreprise ambitionne d'accueillir environ 300 personnes au sein de sa nouvelle manufacture d'ici la fin de l'année. L'atelier a également été conçu pour accompagner des dispositifs de formation et de recrutement sur les différents métiers de l'industrie joaillière. Un plan d’investissement visant à agrandir le site pourrait par ailleurs être étudié d’ici trois ans.