Chronique
Pourquoi Coperni est l’alchimiste de la viralité.
Publié le par Eric Briones
Le génie en communication des créateurs français, "digital native" n'est plus à démontrer. La culture des réseaux sociaux coule dans leurs veines et l'obsession de la viralité les possède.
Le cas Coperni.
Chaque Fashion Week, ils font le show étant conscients que leur vêtement a besoin "d'un truc en plus" mystérieux, qu'on appelle grossièrement "la viralité", n'en déplaise au repentant Demna Gvasalia. On pense à Simon Porte Jacquemus ou au duo Coperni, Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer.
Depuis leurs débuts en 2013, l'aventure Coperni est passionnante à suivre. Parfois chaotique (leur passage chez Courrèges, puis leur comeback en 2019), cette épopée de mode est marquée par le bon sens marketing et commerçant (proposer un vestiaire futuriste mais portable, l'importance du système de pré-commande), la recherche de produits iconiques (le travail permanent sur le Swipe Bag) et l'écoute réelle des communautés.
La technologie est la muse fidèle des Coperni.
Les Coperni sont des alchimistes qui savent "casser internet" chaque saison : la robe-spray, les robots chiens de Boston Dynamics... Leur dernière campagne est totalement low-tech, portée par une idée simple. Elle met en scène leurs mains de magiciens affairées autour d'une autre "casseuse d'internet"... Kylie Jenner, toute droite sortie du défilé.
Certains médias reprochent une relative froideur au grand spectacle technologique des Coperni, pointant un manque de spontanéité chez eux. Le luxe est aussi un alchimiste : il a réussi à vendre aux journalistes qu'il ne se souciait pas du marketing et que ses créateurs étaient uniquement gouvernés par la spontanéité... Chapeau l'artiste !